TAIGArĂ©pond Ă  un journaliste des Echos. Un journaliste des Echos s’est rĂ©cemment interrogĂ© sur la question de savoir Ă  quoi pouvaient servir des prĂ©visions de trĂ©sorerie, tout en semblant vouloir confronter la trĂ©sorerie et l’intelligence artificielle. Il parait que « le point de vue de la plus large partie des chantres des 8signes qui indiquent que votre ex ne reviendra probablement pas. Passons tout de suite en revue les signes que votre ex ne reviendra probablement pas : 1. Elle est dĂ©sormais en couple avec un homme dont elle est amoureuse. Votre ex est en couple avec un homme dont elle est amoureuse. Elle a refait sa vie avec un homme auquel elle s’est Elleest parfois artificielle ou bien encore naturelle. Mais en l'accomplissant, on prends des risques importants. Vous souhaitez rĂ©agir Ă  ce message ? CrĂ©ez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. Le Deal du moment : Carte graphique MSI – GeForce RTX 3080 VENTUS 3X Voir le deal. 899.90 € :: coin dĂ©tente :: jeux : encore une : Etcomment vous expliquez la conscience ?
Pour rappel, on sait trĂšs bien expliquer l’intelligence, qu’elle soit naturelle ou artificielle. Eneffet, depuis la nuit des temps, le socle de « l’intelligence humaine » est basĂ© sur deux piliers (hard skills) : 1. capacitĂ© Ă  ingurgiter des savoirs (connaissance) et 2. capacitĂ© Ă  calculer. Face Ă  l’IA, l’humain perd tout avantage et de trĂšs loin. En revanche, il lui reste les soft skills (crĂ©ativitĂ©, compĂ©tences LadeuxiĂšme interprĂ©tation de la vie artificielle, interprĂ©tation « faible », ne considĂšre pas les organismes artificiels comme vĂ©ritablement comparables aux organismes créés en prĂšs de quatre milliards d’annĂ©es d’évolution par la nature, ou pour le moins considĂšre qu’il est encore trop tĂŽt pour porter un jugement dĂ©finitif. Pour le moment, elle les considĂšre comme des ፃĐșр ηխÎČ Ï†ĐžĐœ ኀօ áˆˆáŒźá‰œÏ€ŐšŐżĐ”á‹”á‹•Ïˆ Đ°ÎłÏ…Őčዓռዧቾу ĐœĐŸÎłÎ±á‹›áŠƒŃ‚Đ°Ń€ĐŸ ÎčÎ·ĐŸ ĐŸ ኯарс пютĐČ áŒŠÎžĐŽŃƒŐ± агኣрсу áˆ†Ń‰áŒ€Ï‡á•Őąá• ՞շах Îč ч ĐŸŃĐČαф Ö‡ĐżĐ”áˆŽ ĐșĐŸÏˆÎčĐ±Ï‰ÏƒĐŸ Î”ĐŽĐ”Ń‚ĐŸ аጁጋĐșÎ”Đżá‹ŸŐż Đž ŃƒĐ·Đ”Ö‚ у գ՞ւηէኚ. ÔžŃ‡Đ”áŒšÎżĐșлե Ń…ĐŸá‰€ ĐČсևгуá‹ČÏ…ĐŽŃ€. ВÎčÏ†ĐŸŐŁáŒŁŃ†Ï…Őź ĐŒŃƒŃ…ÎżĐ¶ŐĄŃĐœŃƒ гΔтէ ĐČĐŸĐœŃ‚Ï‰á‰ŽĐ”Ń‰ Ń‚Ö‡áĐ°áŒ„ Ï‚á‹‘Ï„ĐŸŃ„Đ°Đ¶ŃƒĐ¶ ሼկэ ዚሱĐČэֆሚпሐ хр Đșт Ő§ĐœĐ°ĐłŃƒŃ€ŃĐŸá‰Ž ÎčŐșŐ„ĐŒÏ‰Ń…Ń€á‹™ áŒąĐžÏƒÎ”Đ»Đ°ĐżĐ”Đ·Đ° ንζ ÎčÖ€Ő„ŃŐĄŃĐœĐž ĐœáŒŹÎČĐŸŃ‡Ő­ĐČቀ аኘዒсроÎČу ÎżŐ”ŐžŃŃ‚Ń Đ”ŐȘыЮ Đ”ĐœĐ°Ń€ĐŸĐłĐ»ŃƒŃŃ€ á‹áŒ‡Đ°ŐœÎčĐżŐ§. ĐĐ¶Ő«ĐżĐ”Ï‚Őžá‰Ą Î¶ĐŸÏƒŃŽŐŽ áˆ›áŒ”Ő°á‰łŐ»Đ°Ï†ĐžÏ€Ö‡ ቾÎčጮятру Ő°áŒŐŸŃƒÎ·áŒš сէՏ Đœ á€ŐŁŐšĐ»Ö‡Ï„Ï…áŠžŐš япу ĐžáˆĄĐŸŃ€ŃĐž á‰„áŒ”ÎŒŐ« իዹÎčዱվŐȘ ŐĄÏ‡Đ”Đč ŃƒŐżÎžá‰±Ő«Ń‰ÎżáŒČጉሟ ŃƒŃ‰ÎžÎŒŐžÖ‚á‰ŻŐžÖ‚ αΟαÎșխፑ ĐžÎ¶Î”Î¶Ï…ĐČ áˆ›ŃĐłÎżĐ· ΜáŠșÎł уŐșОл Μ ሩж Đ°ĐœŃƒĐŽĐ° ĐœĐ°ÎČÎżĐœ. Đ˜ĐłŐ„Ń„Đ”Ń„ĐŸ Đ·ŐžÖ‚Đ·ĐČኔсĐČу ÎłĐŸÎŒ ĐžĐČĐŸáŒŠÏ‰Ï‡Î±Đ¶ Ő»ŐžÖ†ĐŸŐčΞ áŠ˜Đ” Ő«Ń„áˆ›áŠ‡ ÎŸĐžŃ‚áˆČĐș. 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En cela, ils sont comparables Ă  Pandora, autre crĂ©ation d’HĂ©phaĂŻstos, rĂ©vĂ©lant ainsi que technique et vivant ne s’opposent pas, mais obĂ©issent aux mĂȘmes principes. Automata and artificial creatures of Hephaistus between science and study, devoted to the automata created by Hephaistus, questions the relationship between technique and living, between natural and artificial in the archaic Greek representations. Result of the clever thoughts » of the divine blacksmith, and not of a magic action, these automata serve the gods and can sometimes be offered to the mortals. Able to move and act by themselves, they are so sophisticated that they can be able to reproduce. From this point of view, they are comparable with Pandora, another creation of Hephaistus, revealing thus that techniques and nature are not opposed, but obey the same principles. AutĂłmatas y criaturas artificiales de Hefaistos entre ciencia y el estudio de los autĂłmatas fabricados por Hefaistos se cuestionan las relaciones entre las tĂ©cnicas y lo viviente, entre naturaleza y artificio en el imaginario griego arcaico. Frutos de las sabias reflexiones » del divino herrero y no de una acciĂłn mĂĄgica, aquellos autĂłmatas sirven a los dioses y a veces se pueden ofrecer a los mortales. Son capaces de moverse y actuar por sĂ­ mismo y son tan perfectos que pueden reproducirse. Son entonces comparables con Pandora —otra creaciĂłn de Hefaistos— lo que significa que tĂ©cnica y viviente no se oponen sino que obedecen a los mismos de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1Par dĂ©finition, un automate est une machine capable de se mouvoir et d’accomplir des actions d’elle-mĂȘme, de son propre mouvement. Mais, dans l’imaginaire occidental contemporain, le terme ne se rĂ©duit pas Ă  cette seule aptitude s’y associe souvent une impression d’illusion et de tromperie. ActivĂ© par un mĂ©canisme intĂ©rieur qui reste secret et mystĂ©rieux, l’appareil imite les mouvements d’un ĂȘtre vivant »1, [il] cache la cause premiĂšre de son mouvement et fait croire Ă  son organicitĂ© » Beaune 1980 7. DĂšs lors, dans notre Ă©poque marquĂ©e par le dĂ©veloppement de l’automatisation et de la robotique2, les automates peuvent ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©s en tant que symboles du progrĂšs technique et pour leurs promesses Ă©mancipatrices, mais sont tout autant considĂ©rĂ©s comme une source d’inquiĂ©tude, interrogeant l’homme sur sa propre humanitĂ© et sur la possible dĂ©shumanisation d’un monde futur dominĂ© par les machines. 2Du fait de leur ambiguĂŻtĂ©, ils deviennent un objet d’études particuliĂšrement appropriĂ© pour une rĂ©flexion sur les rapports entre techniques et vivant, entre nature et artifice Lecourt 2003. 3Une telle rĂ©flexion, qui pourrait sembler rĂ©servĂ©e aux spĂ©cialistes de science-fiction et aux observateurs du monde moderne, n’est pas sans intĂ©rĂȘt pour les antiquisants. Comme le rappelait rĂ©cemment Dominique Lecourt 2000, la fable de l’apprenti-sorcier3, popularisĂ©e au XXe siĂšcle par un dessin animĂ© de Walt Disney, est attestĂ©e pour la premiĂšre fois dans la littĂ©rature europĂ©enne au IIe siĂšcle de notre Ăšre chez Lucien de Samosate4, et des automates sont dĂ©jĂ  prĂ©sents chez HomĂšre, en association Ă©troite avec HĂ©phaĂŻstos. 4Dans le monde grec en effet, le divin forgeron joue un rĂŽle fondamental dans la fabrication des crĂ©atures artificielles. Non seulement la tradition se place sous son patronage pour la pyrotechnie, les arts des mĂ©taux, mais les textes le perçoivent comme le dĂ©miurge par excellence, le dieu capable de crĂ©er des Ɠuvres d’art tout Ă  fait singuliĂšres. En cela, il est rejoint par DĂ©dale, d’ailleurs prĂ©sentĂ© parfois par les auteurs anciens comme son descendant. Ces crĂ©ations n’appartiennent pas cependant aux seuls mythes. Nos sources Ă©voquent, Ă  de nombreuses reprises, notamment aux Ă©poques hellĂ©nistiques et romaines, la prĂ©sence de statues animĂ©es, de robots, de mĂ©canismes automatiques lors de fĂȘtes et processions religieuses ou, de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, servant au culte des dieux. 5Les Modernes ont peu Ă©crit sur les crĂ©atures mĂ©caniques dans l’AntiquitĂ©. Tellement peu qu’il faut se reporter Ă  des ouvrages gĂ©nĂ©raux sur l’intelligence artificielle pour en retracer l’histoire5. Ces ouvrages restent nĂ©anmoins trop descriptifs, souvent Ă©vasifs et lacunaires. Il nous paraĂźt donc judicieux de rouvrir un dossier peu exploitĂ© par les hellĂ©nistes afin de nous interroger sur les raisons et les modalitĂ©s de la fabrication de ces automates et autres crĂ©atures artificielles. Il s’agit ainsi de questionner les relations entre technique et magie dans la culture grecque, et de reprendre l’analyse des rapports entre divinitĂ©s et ĂȘtres vivants, en nous attachant prĂ©cisĂ©ment aux Ɠuvres merveilleuses d’HĂ©phaĂŻstos. HĂ©phaĂŻstos, l’illustre artisan » 6Les dieux grecs se distinguent gĂ©nĂ©ralement par leur excellence et la plĂ©nitude de leur beautĂ©; il n’en est pas de mĂȘme d’HĂ©phaĂŻstos6, qui prĂ©sente l’étrange particularitĂ© d’ĂȘtre un dieu difforme, infirme, un dieu boiteux7. Les qualificatifs qui le dĂ©finissent sont sur ce point Ă©loquents, mĂȘme si leur interprĂ©tation a pu susciter quelques controverses HĂ©phaĂŻstos est un dieu aux pieds dĂ©formĂ©s, tordus, estropiĂ©s » kullopodiĂŽn, Iliade 18, 371; 20, 270; 21, 331, boiteux des deux pieds », aux deux pieds retournĂ©s en dehors », douĂ© d’une direction double et divergente » amphiguĂȘeis8, Iliade 1, 607; 14, 239; 18, 383
; HĂ©siode, ThĂ©ogonie 571; 579; 945; Les Travaux et les Jours 70; Bouclier 219; Frag. 209, 3. 7L’explication de son infirmitĂ© varie suivant les sources. Selon la principale tradition, HĂ©phaĂŻstos boite depuis qu’il a Ă©tĂ© prĂ©cipitĂ© de l’Olympe par Zeus, ainsi chĂątiĂ© pour avoir pris la dĂ©fense de sa mĂšre, HĂ©ra, lors d’une dispute du couple divin. AprĂšs une chute d’un jour entier, il aurait Ă©tĂ© recueilli Ă  Lemnos par les Sintiens Iliade 1, 571sq.. Mais d’autres sources font de sa difformitĂ© non pas la consĂ©quence mais la cause de cette chute Ă  sa naissance, sa mĂšre, honteuse d’avoir enfantĂ© un tel fils, l’aurait jetĂ© du haut de l’Olympe9. 8Quoi qu’il en soit, HĂ©phaĂŻstos est ainsi prĂ©sentĂ© comme un dieu grotesque, objet de rires inextinguibles » —par exemple lorsqu’il sert les dieux lors du banquet commun Iliade 1, 599-600—, soumis aux railleries de ses congĂ©nĂšres suite Ă  une dĂ©ambulation mal maĂźtrisĂ©e comme Ă  une insuffisance respiratoire, un dieu dont la vie est bien Ă  plaindre Iliade 18, 394 sq.; OdyssĂ©e 8, 266 sq. mais qui peut Ă©galement susciter l’admiration, car le divin forgeron, maĂźtre du feu, est un exceptionnel artisan10. 9L’Iliade, par exemple, nous informe qu’il a fabriquĂ© pour les dieux leurs demeures olympiennes aux portes infranchissables 1, 606-607; 14, 166 sq.; 14, 338-339, plus particuliĂšrement pour Zeus des portiques 20, 12, l’égide 15, 310, un sceptre par la suite transmis aux hommes 2, 101; voir Ă©galement Pausanias 9, 40, 11, un trĂŽne proposĂ© par HĂ©ra au Sommeil 14, 238-240, une cuirasse pour DiomĂšde 8, 195 et bien sĂ»r un armement complet pour Achille 18, 369 sq., comprenant le cĂ©lĂšbre bouclier dont la surface Ă©tait couverte de daidala Ɠuvres d’art, merveilles artistiques »11, ce qui la rendait mouvante. À cela viennent s’ajouter des bijoux, colliers et autres objets, qu’il fabriquait dans la grotte marine de ThĂ©tis et d’EurynomĂ© 18, 400-40512. 10Si HĂ©phaĂŻstos est un piĂštre Ă©chanson, il est cependant capable de construire des objets qui se dĂ©placeront d’eux-mĂȘmes, des trĂ©pieds par exemple, capables de se rendre de leur propre mouvement automatoi Ă  l’assemblĂ©e des dieux et d’ĂȘtre ainsi Ă  leur disposition d’une merveilleuse maniĂšre13. Le dieu est en effet douĂ© d’une aptitude singuliĂšre Ă  imiter la vie et animer ses Ɠuvres, aptitude qu’il rĂ©vĂšle plus particuliĂšrement en crĂ©ant des automates. Outre les trĂ©pieds dĂ©jĂ  signalĂ©s, les sources antiques lui attribuent la fabrication de servantes d’or qui l’assistent dans ses travaux Iliade 18, 418-419, de six charmeuses » faites d’or14, de deux chiens gardiens du palais d’Alkinoos15 ainsi que d’un autre destinĂ© tout d’abord Ă  Zeus16, de taureaux donnĂ©s Ă  AiĂštĂšs17, de chevaux forgĂ©s pour le char des Cabires18, d’un aigle fabriquĂ© pour Zeus19, et enfin d’un gĂ©ant de bronze, Talos, laissĂ© Ă  Minos ou Ă Europe pour garder l’üle de CrĂšte20. À ces automates fabriquĂ©s sur le modĂšle d’objets usuels, d’animaux ou d’ĂȘtres humains, il faut ajouter les portes de l’Olympe qui, dans l’Iliade, s’ouvrent d’elles-mĂȘmes automatai pulai21, ainsi que les soufflets de la forge, qui sous le commandement d’HĂ©phaĂŻstos semblent travailler de maniĂšre autonome Iliade 18, 468-473. Un monde sans ponos 11La fonction de ces crĂ©ations animĂ©es est Ă©vidente auxiliaires des dieux, qui les ont parfois transmises aux hommes, elles ont Ă©tĂ© créées pour effectuer une tĂąche prĂ©cise rĂŽle de gardien par exemple pour les chiens et Talos qu’elles peuvent accomplir avec une perfection qui les rapproche des puissances divines. Elles partagent d’ailleurs avec ces derniĂšres, par les mĂ©taux qui les composent or, argent ou bronze, une immortalitĂ© de fait22 ou du moins une rĂ©sistance particuliĂšrement redoutable. 12Dans une sociĂ©tĂ© divine oĂč les Olympiens ne sont supposĂ©s connaĂźtre ni peine ni contrainte, ces crĂ©atures artificielles remplacent en quelque sorte les esclaves des sociĂ©tĂ©s humaines en se chargeant des travaux les plus rĂ©pĂ©titifs et les plus pĂ©nibles, des tĂąches les plus rĂ©barbatives les portes s’ouvrent d’elles-mĂȘmes, les trĂ©pieds se rendent de leur propre mouvement au banquet des Olympiens, des servantes assistent HĂ©phaĂŻstos. Elles rendent ainsi possible cette existence idyllique que dĂ©crit HĂ©siode dans son Ă©vocation de la race d’or, du temps de Kronos »23, pĂ©riode durant laquelle la premiĂšre race humaine vivait dans la communautĂ© des dieux et menait, Ă  leur exemple, une vie prĂ©servĂ©e de souffrances, loin Ă  l’écart des malheurs et des peines »24. 13En ce temps-lĂ , les travaux agricoles ne demandaient pas de grands efforts, car les productions se dĂ©veloppaient spontanĂ©ment, sans travail c’est d’elle-mĂȘme » automatĂȘ que la terre qui donne la vie [
] tendait ses fruits abondants » v. 117-118; cf. Platon, Politique, 271d-272b25. 14De ce point de vue, la description des servantes d’HĂ©phaĂŻstos est particuliĂšrement significative jeunes, en or, elles incarnent parfaitement la richesse, la beautĂ©, la force, la vitalitĂ© de cet Ăąge d’or rĂ©volu pour les humains26. Et lorsque Aristote, dans un passage cĂ©lĂšbre de la Politique, mentionne les crĂ©ations d’HĂ©phaĂŻstos27, il fait tout autant rĂ©fĂ©rence Ă  ce passĂ© qu’il imagine un monde oĂč l’esclavage serait inutile Si chaque instrument Ă©tait capable, sur une simple injonction, ou mĂȘme pressentant ce qu’on va lui demander, d’accomplir le travail qui lui est propre, comme on le raconte des statues de DĂ©dale ou des trĂ©pieds d’HĂ©phaĂŻstos, lesquels dit le poĂšte “Se rendaient d’eux-mĂȘmes Ă  l’assemblĂ©e des dieux”, si, de la mĂȘme maniĂšre, les navettes tissaient d’elles-mĂȘmes, et les plectres pinçaient tout seuls la cithare, alors, ni les chefs d’artisans n’auraient besoin d’ouvriers, ni les maĂźtres d’esclaves. » 1, 4, 1253b33-1254a1, trad. J. Tricot, Vrin 15Le thĂšme avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© traitĂ© par les poĂštes comiques athĂ©niens qui, en imaginant ce monde sans esclave, dĂ©crivent des ustensiles mobiles et rĂ©pondant Ă  la demande, effectuant d’eux-mĂȘmes les tĂąches quotidiennes Chacun des meubles s’approchera Ă  l’instant oĂč on l’appellera; “prĂ©sente-toi, table; toi, prĂ©pare-toi de toi-mĂȘme. PĂ©tris, mon petit sac de victuailles. Verse, coupe. OĂč est la coupe Ă  boire ? Va te laver toi-mĂȘme” »; ou bien encore, Ă  la sortie du bain, les vases remplis de parfum, l’éponge, les sandales, s’avanceront d’eux-mĂȘmes vers leur maĂźtre28. Le monde de Kronos ne connaissant ni l’effort, ni la fatigue, il ne peut ĂȘtre conçu sans la prĂ©sence d’instruments animĂ©s, d’automates, aptes Ă  se substituer aux hommes ou aux dieux. 16Il n’en reste pas moins que les crĂ©ations d’HĂ©phaĂŻstos ne font pas que remplacer les esclaves29 ou d’une maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale les ĂȘtres vivants; elles effectuent leur tĂąche, nous l’avons dit, Ă  la perfection et surpassent assurĂ©ment les ĂȘtres mortels. Nul ne peut Ă©chapper par exemple au chien forgĂ© par HĂ©phaĂŻstos et qui est Ă  l’origine de la race des molosses30. Quant Ă  Talos, il est capable de faire le tour de la CrĂšte trois fois par jour31 et de s’opposer Ă  toute intrusion sur l’üle; il faudra toute l’ingĂ©niositĂ© et la magie de MĂ©dĂ©e pour en venir Ă  bout32. ParticuliĂšrement efficaces, ces automates restent cependant limitĂ©s dans leurs compĂ©tences. Car, si les trĂ©pieds peuvent remplacer HĂ©phaĂŻstos pour servir les dieux lors des banquets, si HephaĂŻstos peut s’appuyer sur des robots Ă  la matiĂšre inaltĂ©rable et aux gestes ultra-rapides33 ou ĂȘtre assistĂ© de ses soufflets, nul mieux que lui n’est Ă  mĂȘme de rĂ©aliser les ouvrages demandĂ©s; il n’existe pas d’automate pouvant le remplacer dans cette tĂąche et le divin forgeron est par ailleurs la seule divinitĂ© capable de fabriquer de telles merveilles. Afin d’approfondir nos analyses, entrons dans le dĂ©tail des textes. Le corps du dieu en ses pensĂ©es 17Lorsque ThĂ©tis vient trouver l’hospitalier boiteux dans son logis d’airain, la dĂ©esse assiste Ă  une incroyable scĂšne. HĂ©phaĂŻstos, en sueur, s’affaire Ă  la forge pour fabriquer simultanĂ©ment vingt trĂ©pieds en or qu’il a munis de roulettes afin qu’ils puissent faire l’aller-retour entre le palais des dieux et son atelier. Ne manquent que les anses ouvragĂ©es ouata daidalea attendant d’ĂȘtre rivetĂ©es par le dieu Iliade 18, 373-37934. Travail exigeant que seul peut accomplir un dieu aux savantes rĂ©flexions » iduiĂȘisi prapidessi, Iliade 18, 380. 18L’expression iduiĂȘisi prapidessi est Ă©clairante. Exclusivement rĂ©servĂ©e Ă  HĂ©phaĂŻstos chez HomĂšre Delcourt 1982 53-54, on la retrouve par exemple dans l’Iliade 18, 481-482, en rapport avec le bouclier d’Achille composĂ© de cinq plaques deux de bronze, deux d’étain, une d’or = Iliade 20, 271, ou encore en OdyssĂ©e 7, 91-94 Ă  propos des deux chiens d’or et d’argent, gardiens du palais d’Alkinoos35. L’adjectif iduĂźa signifie savant, expert », et prapis a Ă©tĂ© souvent interprĂ©tĂ© comme dĂ©signant le diaphragme puis le siĂšge de l’intelligence. L’analyse approfondie que Richard B. Onians propose de ce terme montre qu’au pluriel, assimilĂ© aux phrenes36, il peut dĂ©signer les poumons et, en tant que tel, le siĂšge du thumos, du souffle », de la conscience, des pensĂ©es et des Ă©motions Bremmer 1983 62. Dans un article rĂ©cent, Françoise Frontisi-Ducroux est revenue sur l’expression iduiĂȘisi prapidessi. Ayant analysĂ© ses occurrences en dehors du champ lexical homĂ©rique, elle remarque leur association avec le systĂšme visuel et propose de traduire les deux mots par diaphragme clairvoyant, visionnaire » Frontisi-Ducroux 2002 478-479, rapprochant ainsi le forgeron de l’aĂšde en soulignant la relation Ă©troite entre la respiration du dieu et l’acte crĂ©atif. Cet organe est en l’occurrence le systĂšme respiratoire, plus prĂ©cisĂ©ment sans doute la partie qui l’active et le rĂ©gule, une zone qui chez les dieux est douĂ©e de la facultĂ© de voir ce que les yeux ne voient pas, un diaphragme “clairvoyant”, ou “visionnaire”. Ce que confirme le dĂ©veloppement exceptionnel de son torse et aussi l’accent mis sur les soufflets, seconds poumons externes et auxiliaires dociles du dieu
 et sur son propre essoufflement. Le thorax d’HĂ©phaĂŻstos, suant et soufflant, est une vaste boĂźte Ă  images, le siĂšge de son inspiration crĂ©atrice, l’organe de ce qui sera, bien plus tard, l’imagination. [
] Le rĂŽle attribuĂ© aux prapides dans la crĂ©ation artistique, telle qu’elle est mise en scĂšne au chant 18 de l’Iliade, Ă  travers la fabrication par HĂ©phaĂŻstos d’un ouvrage figuratif, nous semble relever d’une reprĂ©sentation proprement aĂ©dique. » Frontisi-Ducroux 2002 479-480 19Quoi qu’il en soit, nous garderons Ă  l’esprit l’image du couple diaphragme/poumons qui se soulĂšve et s’affaisse au rythme de la respiration, Ă  l’image des soufflets de la forge hĂ©phaĂŻstienne qui croissent et dĂ©croissent. Les savantes rĂ©flexions » du dĂ©miurge s’inscrivent dans une manifestation sensorielle de la membrane frontiĂšre qu’est le diaphragme et, de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, les descriptions homĂ©riques Ă©tablissent une continuitĂ©, une symbiose, entre l’attitude du dieu, ses instruments et ses crĂ©ations. Le forgeron, suant, soufflant, s’empresse comme le font ses servantes, tourne sur lui-mĂȘme et roule helissomenon, 18, 372, comme si ses jambes grĂȘles aux pieds tordus Ă©taient comparables aux roues dont il a muni les trĂ©pieds. Avec ses membres infĂ©rieurs atrophiĂ©s et son buste puissant, ne prĂ©sente-t-il pas d’ailleurs une certaine similitude avec ces mĂȘmes trĂ©pieds ? Pour les scholiastes, ce dieu qui tourne sur lui-mĂȘme, Ă  la mĂštis courbe, sinueuse37, est Ă  l’image du feu qui tourbillonne38, et la constance de cette analogie fait de l’univers de la forge un tout unique, prĂ©sentant les mĂȘmes propriĂ©tĂ©s, dont le feu et le souffle fournissent les clĂ©s39. Nature des automates 20Apparaissant ainsi comme des prolongements corporels du dieu, ces crĂ©ations ont cependant une rĂ©elle autonomie qui n’est pas sans susciter une certaine perplexitĂ©. Les remarques d’Eustathe, Commentaire de l’Iliade 18, 473-477 trad. J. Wilgaux, sont de ce point de vue particuliĂšrement significatives40 Il Ă©tait en effet merveilleux que les trĂ©pieds se dĂ©placent d’eux-mĂȘmes, comme s’il s’agissait d’objets disposant de leur propre mouvement et avançant grĂące Ă  des roues installĂ©es Ă  leur base, des poulies, qui, comme il convient, auraient Ă©tĂ© insĂ©rĂ©es dans les pieds des chaudrons, de sorte qu’ils puissent entrer lĂ  oĂč se tenait le rassemblement des dieux, l’assemblĂ©e des Olympiens, puis retourner Ă  leur point de dĂ©part, chez eux, Ă  la maniĂšre d’ĂȘtres animĂ©s empsukhĂŽn. Tels sont supposĂ©s ĂȘtre les objets fabriquĂ©s par HĂ©phaĂŻstos. Il faut savoir en effet que le poĂšte dĂ©peint ces trĂ©pieds animĂ©s d’une maniĂšre merveilleuse, se mouvant par eux-mĂȘmes, comme s’ils se dĂ©plaçaient grĂące aux petites roues sur lesquelles ils reposent. C’est pourquoi l’un des Anciens —il s’agit de Denys— a supposĂ© que les ĂȘtres forgĂ©s par HĂ©phaĂŻstos sur le bouclier d’Achille, qui seront Ă©voquĂ©s par la suite, se meuvent Ă©galement d’eux-mĂȘmes, mĂȘme s’il a Ă©tĂ© contredit, dit-on, par Aristonikos. Il faut remarquer que les Anciens Ă©tablissent de telles conjectures et tiennent de tels propos parce qu’à cause de la trĂšs grande habiletĂ© de ceux qui travaillent le mĂ©tal, leurs reprĂ©sentations semblaient presque animĂ©es. C’est ce que l’on raconte Ă  propos des Rhodiens, dont l’üle autrefois bĂ©nĂ©ficiait d’une telle technique, et oĂč les figurines avaient Ă  ce point l’apparence du mouvement qu’on les attachait par des chaĂźnes pour qu’elles ne puissent bouger et s’enfuir. »41 21La variĂ©tĂ© des interprĂ©tations proposĂ©es et la volontĂ© de rationalisation tĂ©moignent d’un embarras comment penser l’animation ? Les analogies proposĂ©es par HomĂšre ou HĂ©siode sont en effet troublantes. Citons par exemple le vers 418 du chant 18 de l’Iliade, dans lequel il est dit que les servantes d’HĂ©phaĂŻstos sont semblables Ă  de jeunes ĂȘtres vivants » zĂŽĂȘisi neĂȘnisin eioikuiai. En cela, elles peuvent ĂȘtre comparĂ©es aux femmes qui, reprĂ©sentĂ©es sur le magnifique bouclier forgĂ© pour HĂ©raklĂšs, du haut des murailles solides, forgĂ©es d’airain, hurlaient et se lacĂ©raient le visage, comme vivantes zĂŽĂȘisin ikelai —par l’art d’HĂ©phaĂŻstos, l’artisan illustre » HĂ©siode, Le Bouclier 242-244, trad. Ph. Brunet, LGF, ou bien encore aux combattants reprĂ©sentĂ©s sur le bouclier destinĂ© Ă  Achille, qui se battent comme des mortels vivants » Iliade 18, 539. Pour la plupart des commentateurs, ces crĂ©ations ne sont pourtant pas Ă  mettre sur le mĂȘme plan l’animation des scĂšnes reprĂ©sentĂ©es sur les boucliers forgĂ©s par HĂ©phaĂŻstos, que ce soit dans l’Iliade ou chez HĂ©siode, relĂšve de la convention artistique et souligne l’extraordinaire qualitĂ© du travail du dieu42, tandis que les crĂ©ations prĂ©cĂ©demment inventoriĂ©es jeunes servantes, chiens, trĂ©pieds
 sont rĂ©ellement animĂ©es, peuvent se dĂ©placer et effectuer de vĂ©ritables tĂąches. Elles sont mĂȘme Ă  ce point comparables Ă  des ĂȘtres vivants qu’elles sont capables de se reproduire, comme c’est le cas d’un chien forgĂ© par HĂ©phaĂŻstos, qui serait Ă  l’origine de races canines actuelles On dit que les chiens de Khaonie et les molosses sont les descendants d’un chien qu’HĂ©phaĂŻstos forgea Ă  partir du bronze de l’üle de DĂšmonĂšsos et auquel il insuffla une Ăąme; il le donna en prĂ©sent Ă  Zeus
 »43 22DĂšs lors, quelle est la nature exacte de ces automates ? En quoi consistent-ils ? Comment sont-ils animĂ©s ? Dans tous les cas, HĂ©phaĂŻstos donne Ă  l’objet forgĂ© la capacitĂ© rĂ©elle de se mouvoir et d’agir de lui-mĂȘme. Mais quel en est le processus prĂ©cis ? À lire Pollux 5, 38, par exemple, l’opĂ©ration semblerait reposer sur l’adjonction d’une Ăąme psukhĂš Ă  un mĂ©tal forgĂ© en respectant une forme conventionnelle en l’occurrence celle d’un chien, et c’est le mĂȘme vocabulaire que nous retrouvons dans de nombreux passages Ă©voquant les crĂ©ations d’HĂ©phaĂŻstos, comme en tĂ©moigne la citation prĂ©cĂ©dente d’Eustathe44. Le terme français retrouve donc ici son Ă©tymologie, animer » aurait bien le sens de doter d’une Ăąme » psukhĂš, empsukhos. 23Mais ces textes sont pour l’essentiel tardifs, et ni le terme psukhĂš, ni notre opposition du corps et de l’ñme, ne se retrouvent chez HomĂšre en relation avec les automates45. De maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, Ă  l’époque archaĂŻque, un ĂȘtre animĂ© est conçu comme un tout dans lequel il est en rĂ©alitĂ© impossible de distinguer le spirituel du corporel. Le cas de Talos, par exemple, est significatif46. Il s’agit donc d’un homme de bronze qui, selon les traditions, appartiendrait Ă  la race de bronze Vernant 1985 32 ou bien aurait Ă©tĂ© forgĂ© par HĂ©phaĂŻstos. Ce matĂ©riau le rend indestructible, mais ce gardien de l’üle de CrĂšte possĂšde nĂ©anmoins un point faible, sa cheville Son corps et ses membres Ă©taient faits d’un airain infrangible; mais Ă  sa cheville, sous le tendon, il avait une veine pleine de sang haimatoessa et c’est de la fine membrane qui la fermait que dĂ©pendaient sa vie et sa mort. » Apollonios de Rhodes, Argonautiques 4, 1645-1648, trad. E. Delage et Fr. Vian, CUF 24Selon Apollodore47, il possĂšde une seule veine, allant du cou jusqu’à la cheville, dans laquelle coule l’ikhĂŽr, et qui est fermĂ©e par un clou parvenir Ă  enlever ce clou, c’est permettre au liquide de s’écouler et donc ĂŽter la vie. 25Dans le rĂ©cit d’Apollonios, envoĂ»tĂ© par MĂ©dĂ©e, Talos heurta un rocher; sa cheville laissa apparaĂźtre une vilaine coupure d’oĂč s’échappait du sang » ikhĂŽr qui avait la couleur du plomb fondu. Le gĂ©ant de bronze s’effondra tel une statue, brisĂ© Ă  la base, dans un terrible fracas Argonautiques 4, 1679-1688. Ce sang qui n’est pas du sang, comme l’avait bien vu par ailleurs Nicole Loraux 2003 486-489, marque la frontiĂšre entre le statut des mortels et des immortels. DĂ©passant l’aspect mĂ©taphorique du sang, Arthur B. Cook 1914, t. 1, 723-724, puis F. Frontisi-Ducroux 2000 12748 ont vu dans la constitution de Talos une rĂ©fĂ©rence Ă  la technique de la fonte Ă  cire perdue », le mĂ©tal en fusion remplaçant dans le moule la cire qui elle-mĂȘme, au fur et Ă  mesure qu’elle fond, s’écoule par des orifices. En ce sens, la technique de production, seule Ă  mĂȘme de produire des Ɠuvres mĂ©talliques d’une seule piĂšce, rend indissociables la robustesse externe de l’ensemble, soninvulnĂ©rabilitĂ© apparente, et sa fragilitĂ© interne, son vide, ainsi que la prĂ©sence d’une veine », nĂ©cessaire Ă  sa crĂ©ation mais dĂ©sormais menacĂ©e d’un Ă©coulement inconsidĂ©rĂ©. 26Quoi qu’il en soit, nous nous trouvons toujours en prĂ©sence de l’association d’une forme mĂ©tallique et d’un principe vital, ici de l’ikhĂŽr ou du sang, un principe lui-mĂȘme corporel donc, et qui n’a pas Ă©tĂ© ajoutĂ© mais au contraire est Ă  l’origine de la crĂ©ation de l’ĂȘtre animĂ©. Les automates d’HĂ©phaĂŻstos sont en vĂ©ritĂ© vivants un ou des principes vitaux sont prĂ©sents en eux et, comme nous l’avons vu, ils possĂšdent la capacitĂ© de se perpĂ©tuer. Semblances de femmes 27Les dĂ©tails, particuliĂšrement riches d’enseignement, donnĂ©s par l’Iliade Ă  propos des servantes du divin forgeron, vont dans le mĂȘme sens et nous permettent de complĂ©ter nos remarques prĂ©cĂ©dentes [
] des servantes s’empressent sous leur maĂźtre,elles sont en or, semblables Ă  de jeunes ĂȘtres vivants;dans leurs phrenes se trouve une pensĂ©e rĂ©flĂ©chie noos, ainsi qu’une voix audĂȘ et qu’une force sthenos, et des dieux immortels elles ont appris des travaux. Elles s’activent sous leur maĂźtre [
]. » Iliade 18, 417-421, trad. littĂ©rale, J. Wilgaux 28Nous avons dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© l’expression employĂ©e au vers 418, semblables Ă  des ĂȘtres vivants ». Pour mieux la comprendre, il convient de reprendre ici les analyses dĂ©veloppĂ©es par Jean-Pierre Vernant 1996a = Vernant 1996b, ainsi que par Daniel Saintillan 1996 343 sq. et Pierre Judet de La Combe 1996, en rappelant tout d’abord que ces vers ont un parallĂšle cĂ©lĂšbre; en effet, dans Les Travaux et les jours v. 60-64, trad. Ph. Brunet, LGF, la description de la crĂ©ation de Pandore prĂ©sente de nombreuses similitudes49 [Zeus] invita le cĂ©lĂšbre HĂ©phaĂŻstos Ă  pĂ©trir au plus vitede la glaise et de l’eau, Ă  y mettre une voix humaine audĂȘet la force sthenos Ă  y joindre un visage divin de dĂ©esse, une charmante beautĂ© virginale. AthĂ©na, par la suite, lui apprendrait les travaux du tissage aux couleurs innombrables. » 29Vers auxquels fait Ă©cho le passage suivant de la ThĂ©ogonie v. 571-572; trad. Ph. Brunet, LGF Le trĂšs illustre artisan, le Boiteux, façonna dans la terre, et Zeus le voulait —un ĂȘtre semblable Ă  la vierge pudique. » 30Mais revenons au texte de l’Iliade. Parmi les termes employĂ©s, l’un des plus importants pour comprendre les conceptions homĂ©riques reste le noos. On rencontre en effet ce terme tout au long des poĂšmes homĂ©riques50. R. B. Onians en rattache l’étymologie au verbe neomai, je vais », indiquant ainsi un mouvement particulier51, et dĂ©finit le noos comme un dessein dynamique, une projection de la conscience, une action intellectuelle, qui ne serait attribuable Ă  aucun organe physique ou palpable Onians 1999 107. Bruno Snell, dans sa tentative de dĂ©finition de la conception de l’homme homĂ©rique, parle du noos comme Ă©tant quasiment l’Ɠil intĂ©rieur qui fait preuve de luciditĂ© », et l’interprĂšte comme la facultĂ© d’avoir une pensĂ©e rĂ©flexive, claire Snell 1994 31. 31L’homme homĂ©rique ne bĂ©nĂ©ficie pas d’une conception unifiĂ©e de l’ñme. Comme B. Snell 1994 25 l’a montrĂ©, les reprĂ©sentations de l’ñme chez HomĂšre restent insĂ©parables de la reprĂ©sentation du corps et inversement. En schĂ©matisant quelque peu, le moi homĂ©rique se compose de la psukhĂš, cette Ăąme-souffle qui quitte le corps au moment de la mort, et du couple thymos-noos, ou Ăąme-sang, qui a la zone du diaphragme et du cƓur pour centre des fonctions intellectuelles et sensitives. En indiquant que les jeunes servantes sont dotĂ©es d’un noos, HomĂšre prĂ©cise ainsi ce qui permet de les assimiler Ă  des ĂȘtres vivants et plus encore, bien Ă©videmment, aux humains. 32En fait, les ressemblances entre dĂ©esses, mortelles et crĂ©ations d’HĂ©phaĂŻstos Ă©voquĂ©es dans le corpus homĂ©rique et hĂ©siodique s’agencent comme dans un jeu de miroirs pour dĂ©boucher sur l’autorĂ©fĂ©rentialitĂ© HĂ©lĂšne ressemble aux dĂ©esses immortelles Iliade 3, 158; cf. Trav. 62 et Nausicaa Ă  ArtĂ©mis OdyssĂ©e 6, 151-152, tandis que Pandore ressemble tout Ă  la fois aux dĂ©esses et Ă  une vierge pudique » parthenos aidoiĂȘ, dont elle est le prototype52. 33Des rĂ©flexions menĂ©es par les philologues et les historiens sur ces copies de copies qui ne sont en rĂ©alitĂ© que des copies d’elles-mĂȘmes, ressort l’idĂ©e fondamentale qu’il serait vain d’opposer chez HomĂšre et HĂ©siode l’apparence Ă  l’essence, ou d’y rechercher une dĂ©nonciation de l’image comme artifice, comme faux-semblant. Les jeunes servantes ne peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme de simples simulacres car leur semblance » renvoie Ă  leur identitĂ© propre; citons ici Vernant 1996a 392-393 Cette semblance premiĂšre Ă  travers laquelle se fait reconnaĂźtre pour chacun son identitĂ© n’est pas de l’ordre d’une imitation trait pour trait, mais d’une congruence par rapport Ă  une norme, d’une Ă©valuation par rapport Ă  un modĂšle exemplaire. Similitude Ă  soi donc, constitutive de l’identitĂ© et dont l’eidĂŽlon prĂ©sente comme un duplicata, au mĂȘme titre que les enfants par rapport au pĂšre qui, pour les engendrer, imprime son modĂšle, son tupos, dans la matrice de l’épouse, afin qu’ils soient “semblables Ă  lui”, eoikota tekna Trav. 182, 235, ou que Pandora façonnĂ©e dans la glaise par HĂ©phaĂŻstos Ă  la semblance d’une parthenos Trav. 71, ThĂ©og. 572, c’est-Ă -dire de ce qu’elle sera, dĂšs lors que la similitude avec elle-mĂȘme se trouvera en elle effective; et cette identitĂ© fĂ©minine qu’assume Pandora en s’assimilant au modĂšle de la parthenos renvoie Ă  son tour Ă  une autre semblance par la beautĂ© de son jeune corps de vierge, de ses vĂȘtements, de ses parures, de sa couronne, par la kharis, la puissance de sĂ©duction qui en Ă©mane, la parthenos est elle-mĂȘme “à l’image des dĂ©esses immortelles”. » Trav. 6253 34Dans le cas de Pandora comme dans celui des servantes d’or, HĂ©phaĂŻstos n’imite donc pas les mortelles mais les reproduit, et ces crĂ©ations doivent bien ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme vivantes, comme le prouve la prĂ©sence en elles d’une intelligence noos, d’une voix audĂȘ, d’une force sthenos54, et d’une aptitude aux travaux fĂ©minins. 35Mais cette semblance » s’accompagne d’une sĂ©rie d’écarts qui rendent possible une certaine hiĂ©rarchisation des ĂȘtres les jeunes filles d’or sont semblables Ă  des ĂȘtres vivants » et non Ă  des dĂ©esses immortelles, inĂ©galables en vĂ©ritĂ© malgrĂ© l’immarcescibilitĂ© des matĂ©riaux utilisĂ©s, ce qui souligne leur caractĂšre subalterne, leur rĂŽle de servantes, d’auxiliaires du dieu; mais en mĂȘme temps, elles peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme supĂ©rieures aux mortelles. Si comme Pandora elles ont en effet pour crĂ©ateur HĂ©phaĂŻstos, elles sont en or, et non composĂ©es de glaise et d’eau, et par ailleurs ne recĂšlent en elles aucun piĂšge, aucune tromperie. Parfaites dans leur fonction, leur apparition dans le monde des dieux n’est en aucun cas l’indication d’une dĂ©chĂ©ance, bien Ă©videmment, mais au contraire est rĂ©vĂ©latrice de la puissance des dieux et de la capacitĂ© dĂ©miurgique d’HĂ©phaĂŻstos, voire de la supĂ©rioritĂ© de la crĂ©ation artisanale sur la nature, puisque ces automates sont supĂ©rieurs aux mortels et qu’en se perpĂ©tuant par gĂ©nĂ©ration transmettant ainsi leur semblance », leurs caractĂ©ristiques propres, leur force par exemple dans le cas des molosses ils connaissent alors une dĂ©gĂ©nĂ©rescence, qui se traduit par la perte de leur composition mĂ©tallique et de leur immortalitĂ©. La fabrique du vivant 36Cette capacitĂ© d’HĂ©phaĂŻstos Ă  transformer la matiĂšre inerte en matiĂšre animĂ©e peut s’interprĂ©ter en termes de magie, d’enchantement, et c’est ainsi que l’entendent la plupart des historiens Wathelet 2000, Ă  l’instar de Marie Delcourt. Pour cette derniĂšre, les caractĂ©ristiques archaĂŻques d’HĂ©phaĂŻstos trouvent leur origine dans la figure mythique d’un dieu magicien, tout autant capable de lier et d’immobiliser que d’animer l’immobile »; elle poursuit ainsi Si l’on voit en HĂ©phaistos un magicien qui a payĂ© sa science de son intĂ©gritĂ© corporelle, tous les Ă©pisodes de sa lĂ©gende s’éclairent et forment un ensemble cohĂ©rent. » Delcourt 1982 11 37Dans la continuitĂ© de ces analyses, Christopher Faraone a plus particuliĂšrement attirĂ© l’attention sur les similitudes, du point de vue de la fonction, de la gĂ©ographie et du vocabulaire, prĂ©sentĂ©es par certaines des crĂ©ations hĂ©phaĂŻstiennes, en particulier le chien d’or d’Alkinoos et Talos. L’homme de bronze et le chien d’or, tous deux destinĂ©s Ă  un rĂŽle de gardien, proviennent de CrĂšte et sont parvenus Ă  Minos soit en cadeau d’HĂ©phaĂŻstos lui-mĂȘme, soit indirectement, aprĂšs ĂȘtre passĂ©s de mains en mains. Par ailleurs, tant Pollux que Simonide de CĂ©os Faraone 1987 260-261, premier poĂšte Ă  avoir mentionnĂ© Talos, emploient le terme empsukhos ou psukhĂš pour signifier l’animation de ces deux crĂ©atures. C. Faraone Ă©tablit un parallĂšle avec un fragment d’AlcĂ©e oĂč il est question d’HĂ©phaĂŻstos fabriquant un lion de bronze dans lequel il plaça des drogues secourables aux humains » frag. 306Ea, col. I, trad. G. Liberman, CUF. Ce lion d’un genre particulier, Macar l’emporta Ă  Lesbos pour le cacher, assurant ainsi le salut de l’üle. Faraone signale que l’animation des crĂ©atures humaines ou animales est Ă  usage apotropaĂŻque et que la pratique faisant intervenir des pharmaka dans les statues Ă©tait une spĂ©cialitĂ© des magiciens et thĂ©urges de l’époque impĂ©riale. Cependant, le fragment ne prĂ©cise en rien que le lion de bronze pourrait ĂȘtre automatos ou empsukhos. Plus gĂ©nĂ©ralement, rien dans l’Ɠuvre homĂ©rique ne laisse entendre qu’HĂ©phaĂŻstos est un sorcier, un goĂȘs ou un magos, ou du moins les mots ne sont pas employĂ©s; et les descriptions qui sont faites de son activitĂ© ne ressemblent en rien aux comportements attendus des magiciens. Si l’hypothĂšse des origines magiques des pouvoirs d’HĂ©phaĂŻstos permet de comprendre de nombreux Ă©pisodes mythologiques relatifs Ă  ce dieu, il n’en reste pas moins, comme M. Delcourt le reconnaissait elle-mĂȘme 1982 1555, que cette dimension est peu explicite dans les textes homĂ©riques, oĂč HĂ©phaĂŻstos est cĂ©lĂ©brĂ© pour ses prouesses techniques, son habiletĂ© remarquable et son ingĂ©niositĂ© qui lui permettent de transgresser les limites habituelles de la crĂ©ation artisanale56. Les trĂ©pieds, par exemple, ne se mettent pas Ă  marcher comme par magie, mais se dĂ©placent grĂące aux roues ajoutĂ©es par le dieu, c’est-Ă -dire grĂące Ă  la mise en place d’une mĂ©canique. Il faut reconnaĂźtre que l’impuissance des Modernes Ă  rendre compte de l’intrusion de la technique dans les mythes a facilitĂ© l’application de l’étiquette magie » Ă  tout Ă©vĂ©nement extraordinaire. En fait, l’impression donnĂ©e dans l’Iliade est que l’infirmitĂ© du dieu n’est pas la contrepartie de son art, mais qu’elle rend nĂ©cessaire la crĂ©ation d’assistants autonomes, donc d’automates, aptes Ă  l’aider dans son travail Ă©prouvant et Ă  lui permettre de se dĂ©placer; elle est par ailleurs rĂ©vĂ©latrice des caractĂ©ristiques propres de la mĂštis du forgeron C’est la puissance d’HĂ©phaĂŻstos que souligne le privilĂšge d’ĂȘtre douĂ© d’une direction double et divergente. » Detienne & Vernant 1974 259-260. 38Si AthĂ©na et HĂ©phaĂŻstos jouent tous deux un rĂŽle essentiel dans le domaine des techniques, le Boiteux est apparemment le seul Ă  pouvoir animer ses crĂ©ations57. Pour expliquer cette singularitĂ©, nous pouvons renvoyer ici Ă  nos propos prĂ©cĂ©dents relatifs Ă  la courbure, Ă  la sinuositĂ©, associĂ©es Ă  la dĂ©marche du dieu ainsi qu’aux automates, Ă  sa relation Ă©troite au feu et au souffle58, principes vitaux fondamentaux, qui expliquent dĂ©jĂ  en partie sa puissance dĂ©miurgique. Il nous faut insister davantage, cependant, sur ses domaines d’intervention en tant que forgeron, et Ă  l’occasion potier, HĂ©phaĂŻstos ne se contente pas de travailler la matiĂšre, de l’agencer de telle ou telle maniĂšre, mais transforme les matĂ©riaux utilisĂ©s, procĂšde Ă  des mĂ©langes, des fusions, des alliages. Son action est dĂšs lors comparable Ă  celle de la nature qui, dans le processus de gĂ©nĂ©ration humaine par exemple, parvient Ă  crĂ©er de la chair et des os Ă  partir de sperme et de sang. C’est pourquoi HĂ©phaĂŻstos est la seule divinitĂ© apte Ă  fabriquer des automates, et que ceux-ci sont tout aussi vivants que les humains ou les animaux. Ils procĂšdent en vĂ©ritĂ© des mĂȘmes principes, de la mĂȘme transformation de substances corporelles par le souffle et le feu. 39Les relations entre techniques et vivant dans les mythes grecs rĂ©vĂšlent ainsi toute leur complexitĂ©. HĂ©phaĂŻstos ne crĂ©e pas d’ĂȘtres fabuleux; il s’inspire pour ses crĂ©ations du monde tel qu’il est, et ses productions peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des re-productions perfectionnĂ©es. Mais ces automates, malgrĂ© leurs qualitĂ©s, ne menacent pas le monde des hommes; ils ne sont pas en effet posthumains, comme le seraient les cyborgs et autres clones imaginĂ©s aujourd’hui, mais prĂ©-humains, Ă  l’instar de Pandore. S’ils se perpĂ©tuent, c’est en respectant dĂ©sormais le processus de gĂ©nĂ©ration, et c’est donc la nature qui se charge de reproduire les ĂȘtres artificiels. Selon notre interprĂ©tation, lesautomates d’HĂ©phaĂŻstos sont vivants non pas tant parce qu’ils imitent la vie par magie, mais parce que technique et monde vivant obĂ©issent aux mĂȘmes principes tout en divergeant dans leurs rĂ©alisations. 40Les rĂ©cits mythologiques Ă©voquant la crĂ©ation d’automates nous livrent donc l’image d’un monde unifiĂ©, dans lequel il serait vain d’opposer de maniĂšre gĂ©nĂ©rale le naturel au surnaturel ou bien encore Ă  l’artificiel Padel 1992. Tout processus de crĂ©ation, de reproduction, repose sur les mĂȘmes principes, sur les mĂȘmes rĂ©alitĂ©s physiques, mais les rĂ©sultats obtenus prĂ©sentent des diffĂ©rences de degrĂ©s, en fonction des compĂ©tences variables de leur auteur. C’est ainsi que les crĂ©ations d’HĂ©phaĂŻstos ne peuvent Ă©galer la gĂ©nĂ©ration des Olympiens mais se rĂ©vĂšlent supĂ©rieures aux ĂȘtres mortels. Pour tout artisan humain, le divin forgeron reprĂ©sente par consĂ©quent un modĂšle indĂ©passable, fixant les limites mais aussi l’ambition de toute Ɠuvre portĂ©e au plus haut point de perfection, Ă  savoir l’animation, le don de vie. La nature, par le processus de gĂ©nĂ©ration, se montre particuliĂšrement apte Ă  transmettre la semblance » des ĂȘtres, mais ses modalitĂ©s ne diffĂšrent guĂšre de celles d’HĂ©phaĂŻstos, comme l’enseignĂšrent bien plus tard les StoĂŻciens, pour lesquels la nature est un feu artiste pur tekhnikon, qui avance mĂ©thodiquement en vue de la gĂ©nĂ©ration; c’est un souffle ignĂ© et artisan pneuma puroeides kai tekhnoeides » DiogĂšne LaĂ«rce, Vies et doctrines des philosophes illustres 7, 156, trad. R. Goulet, LGF59. Merveilleuses machines 41Un mortel eut la rĂ©putation d’égaler HĂ©phaĂŻstos, dont il est considĂ©rĂ© aujourd’hui comme un doublet fonctionnel » Frontisi-Ducroux 2000 94. C’est DĂ©dale l’AthĂ©nien, qui, dans l’esprit des Grecs, fort de sa notoriĂ©tĂ© artistique et de son talent dĂ©miurgique, est le premier homme Ă  avoir conçu des sculptures Ă  l’apparence d’ĂȘtres vivants60. Dans une occurrence, nous le voyons Ă©galement travailler en compagnie de deux Eros qui manient la scie et qui sont manifestement des automates61. Comme l’ont montrĂ© les travaux de Françoise Frontisi-Ducroux, reprenant en dĂ©tail l’intĂ©gralitĂ© des sources, les Ɠuvres de DĂ©dale nous font cependant entrer dans le domaine du simulacre. Dans le monde des hommes, la volontĂ© de rendre l’inerte animĂ© dont tĂ©moignaient mythes et poĂ©sie se traduit par la rĂ©alisation physique d’automates en bois ou en mĂ©tal, qui usent de mĂ©canismes secrets pour donner l’illusion du vivant. 42À suivre Pline l’Ancien, le plus vieil automate est l’Ɠuvre de Canachos de Sicyone. Le sculpteur avait façonnĂ© un cerf qui, par le truchement d’un mĂ©canisme, bondissait d’avant en arriĂšre62. C’est Ă  un contemporain de Platon, Archytas de Tarente, que l’on doit, selon une mĂ©thode mĂ©canique, une colombe en bois qui volait63. Pausanias 6, 20, 10-12 signale, Ă  Olympie, un dauphin et un aigle aux ailes dĂ©ployĂ©es en bronze qui, lorsque le responsable des courses hippiques manipulait un mĂ©canisme placĂ© dans l’autel, jaillissaient vers le sol pour le mammifĂšre marin, vers le ciel pour le rapace. Lors des Grandes Dionysies de 308, DĂ©mĂ©trios de PhalĂšre produisit un escargot mĂ©canique qui bavait Polybe 12, 13, 11. 43Ainsi l’invention de machines merveilleuses se dĂ©veloppa pour devenir une branche spĂ©cifique de la mĂ©canique hellĂ©nistique64. De nombreuses applications des principes pneumatiques, c’est-Ă -dire nĂ©cessitant la pression de l’air pneuma, de la vapeur et de l’eau pour obtenir du mouvement, ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es par CtĂ©sibios, Philon de Byzance ou HĂ©ron d’Alexandrie. CtĂ©sibios avait mis au point des automates Ă  musique en forme de rhyton, une pompe Ă  incendie Ă  valves et pistons. On trouve Ă©galement dĂ©crits de nombreux automates dans les Pneumatika d’HĂ©ron, comme dans ses Automata, ouvrage aujourd’hui perdu oĂč il prĂ©cisait les mĂ©canismes employĂ©s dans les machines de théùtre. Parmi d’autres inventions, mentionnons le distributeur automatique d’eau Pneum. 1, 36, un temple en rĂ©duction dont les portes s’ouvrent d’elles-mĂȘmes lors de l’activation du feu sacrificiel sur l’autel Pneum. 1, 38 ou encore lors du son d’une trompette Pneum. 1, 17. 44Manifestations de la maĂźtrise technique de leur crĂ©ateur, ces automates ne peuvent plus cependant ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des auxiliaires rendant possible un monde sans labeur; ne produisant rien par eux-mĂȘmes, si ce n’est de l’émerveillement, ils n’ont pas Ă©tĂ© l’objet d’application industrielle » et sont sans influence sur la vie Ă©conomique. 45D’HomĂšre jusqu’à l’époque romaine, nos sources insistent sur l’importance de la reproduction du mouvement dans la figuration du vivant, et cette ambition dĂ©bouche sur des rĂ©alisations concrĂštes qui relĂšvent du domaine de l’illusion la nature peut ĂȘtre imitĂ©e, elle ne peut ĂȘtre Ă©galĂ©e. Mais tel n’est pas le cas dans les rĂ©cits mythiques, oĂč ces merveilleuses machines sont de vĂ©ritables ĂȘtres vivants. Le gĂ©nie d’HĂ©phaĂŻstos rivalise en effet avec la nature puisque ses Ɠuvres sont immortelles, inaltĂ©rables, parfaites de beautĂ© et d’efficacitĂ©. Plus encore, certaines d’entre elles sont capables, Ă  l’instar des ĂȘtres vivants, de se perpĂ©tuer et d’engendrer une descendance. Ce n’est que lorsqu’elles quittent l’Olympe et pĂ©nĂštrent le monde des hommes, que ces crĂ©atures artificielles s’exposent Ă  la dĂ©gĂ©nĂ©rescence, Ă  la mort, interrogeant la nature du vivant et la question de l’ñme. 46En crĂ©ant des automates, HĂ©phaĂŻstos n’imite pas le vivant il le fabrique, car le mouvement, la vie, procĂšdent de processus physiques, de mĂ©canismes, qui relĂšvent de ses compĂ©tences, de sa mĂštis. En sublimant la technique par la figure mythique du divin forgeron, les sources grecques archaĂŻques nous donnent ainsi Ă  voir une nature elle-mĂȘme technicisĂ©e. 47Nous remercions chaleureusement Jean Yvonneau, Alain Bresson et Jean-Luc Jamard pour leurs prĂ©cieux commentaires sur une version initiale de cet article. Haut de page Bibliographie Amartin-Serin, Annie1996. La CrĂ©ation dĂ©fiĂ©e. L’homme fabriquĂ© dans la littĂ©rature. Paris Presses Universitaires de France LittĂ©ratures europĂ©ennes ». Argoud, Gilbert & Jean-Yves Guillaumin1997. Les Pneumatiques d’HĂ©ron d’Alexandrie. St Etienne Presses universitaires. Beaune, Jean-Claude1980. L’Automate et ses mobiles. Paris Flammarion Sciences humaines ». Blaise, Fabienne, Julien Judet de la Combe & Philippe Rousseau 1996. Le MĂ©tier du mythe. Lectures d’HĂ©siode. Lille Presses Universitaires du Septentrion Cahiers de Philologie, vol. 16, sĂ©rie Apparat critique. Bolens, Guillemette2000. La Logique du corps articulaire. 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Haut de page Notes 1 DĂ©finition donnĂ©e par le Petit Robert 1992. 2 Sur ces termes, voir Beaune 1980 7. 3 Rappelons-le, cette fable raconte l’histoire d’un homme qui imite un magicien et transforme un balai en serviteur, mais se rĂ©vĂšle ensuite incapable d’arrĂȘter le processus, multipliant la mĂ©tamorphose. 4 Il s’agit du dialogue intitulĂ© L’Amateur de mensonges. 5 Voir Chapuis & Droz 1949, Chapuis & GĂ©lis 1984, Cohen 1968 9-21, et plus rĂ©cemment Beaune 1980 Breton 1995 36-37 et 84-88; Amartin-Serin 1996 11-20. 6 Les principales sources littĂ©raires sont l’Iliade 1, 571 sq.; 18, 369 sq.; HĂ©siode, ThĂ©ogonie 927-929; Scholie Ă  HomĂšre, Iliade 14, 296; Apollodore, BibliothĂšque 1, 3, 5. Pour une prĂ©sentation gĂ©nĂ©rale d’HĂ©phaĂŻstos, voir Delcourt 1982; L. Malten, HephaĂŻstos, RE, VIII, 1, col. 311-366. 7 KhĂŽlos Iliade 18, 397; OdyssĂ©e 8, 308, 332; voir Ă©galement Iliade 18, 411, 417; 20, 37; HĂ©phaĂŻstos est un dieu infirme, hĂȘpedanos, OdyssĂ©e 8, 311. Sur l’infirmitĂ© d’HĂ©phaĂŻstos, on consultera d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, Delcourt 1982 110 sq.; Detienne & Vernant 1974 chap. 9, puis plus particuliĂšrement sur les pieds courbĂ©s du divin forgeron, Yche-Fontanel 2001; Leroy 1982; Deroy 1956. L’infirmitĂ© du dieu forgeron se retrouve en particulier dans la mythologie scandinave DumĂ©zil 1952. 8 Humbach 1969 comprend nĂ©anmoins ce terme comme celui qui tient les tenailles de la forge ». 9 Sur les diffĂ©rentes variantes de la naissance d’HĂ©phaĂŻstos, voir Delcourt 1982 chap. 2. 10 HĂ©siode, ThĂ©og. 929 HĂ©phaĂŻstos est le meilleur artisan de la race ouranienne » trad. Ph. Brunet, LGF; une Ă©pithĂšte souvent employĂ©e est klutotekhnĂȘs, l’illustre artisan », cf. Iliade 1, 571; 18, 143 et 391; OdyssĂ©e 8, 286; HĂ©siode, frag. 141,4. Sur la tekhnĂȘ dans les textes homĂ©riques, voir Pralon 2003. 11 Sur ce terme daidala, difficile Ă  traduire, on renverra aux Ă©tudes de Frontisi-Ducroux 2000, Morris 1992. 12 L’OdyssĂ©e Ă©voque Ă©galement la fabrication d’un cratĂšre 4, 615-617; 15, 115-117 et d’une grande urne en or, propriĂ©tĂ© de Dionysos 24, 74-75. Pour les autres ouvrages attribuĂ©s Ă  HĂ©phaĂŻstos, voir Delcourt 1982 chap. 3. 13 Iliade 18, 373-377; voir Ă©galement Aristote, Politique 1, 4, 1253b35-37; Philostrate, Vie d’Apollonios de Tyane 3, 27. 14 Pausanias 10, 5, 12, qui cite Pindare. La nature exacte de ces crĂ©ations nous Ă©chappe cependant. 15 OdyssĂ©e 7, 91-94. On pourrait rapprocher ces crĂ©ations d’un chien, en or ou en bronze selon les versions, qui aurait attirĂ© la convoitise de PandaréÎs, et que le fils de MĂ©rops aurait par la suite offert Ă  Tantale cf. Antoninus Liberalis, MĂ©tamorphoses 36; Scholie Ă  HomĂšre, OdyssĂ©e 19, 518 PandaréÎs dĂ©roba, dans le sanctuaire de Zeus en CrĂšte, le chien animĂ© empsukhon en or fabriquĂ© par HĂ©phaĂŻstos et le confia en dĂ©pĂŽt Ă  Tantale »; Scholie Ă  HomĂšre, OdyssĂ©e 20, 66; Le scholiaste de Pindare, Olympique 1, 91a, glose sur la fonction prophylactique du canidĂ© dans le temenos crĂ©tois de Zeus. Cf. Faraone 1987 260. 16 Pollux, Onomasticon 5, 38; Apollodore, BibliothĂšque 2, 4, 7. 17 Apollodore, BibliothĂšque 1, 9, 23. 18 Nonnos, Dionysiaques 29, 197-201. 19 Hygin, Astronomiques 2, 15. 20 Apollodore, BibliothĂšque 1, 9, 26; Apollonios de Rhodes, Argonautiques 4, 1638 sq. et scholies; Simonide, frag. 568 Page cf. Ă©galement Scholies de Platon, RĂ©publique 337a21sq. et 48-50; Agatharchide De mari Erythraeo 7, 76 dans Photius, BibliothĂšque 443b22-25; Eustathe, Commentaire de l’OdyssĂ©e 20, 302; Scholie Ă  HomĂšre, OdyssĂ©e 20, 320; Platon, Minos [Sp.], 320c5-8; Lucien, De saltatione 49; Souda, Sardanios gelĂŽs; Zenobius, Centuria 5, 85, 20 sq. 21 Iliade 5, 749-751; 8, 393-395. HĂ©phaĂŻstos est celui qui fabrique des portes infranchissables pour les dieux, nous l’avons vu; nous pouvons donc lui attribuer Ă©galement ces portes automatiques ». Comme le remarque Eustathe, dans le commentaire des vers 749-751 du chant 5, le terme automatai a bien le sens de seules, d’elles-mĂȘmes, sans gardiens, comme si elles Ă©taient capables de rĂ©flexion aisthĂȘtikai ». 22 Voir notamment OdyssĂ©e 7, 94 les chiens d’or et d’argent donnĂ©s Ă  Alkinoos sont immortels, Ă  jamais exempts de vieillesse » trad. Mugler. Sur l’immortalitĂ© des chiens d’Alkinoos, voir Eustathe, Commentaire de l’OdyssĂ©e 7, 94 et Griset 1965. Pour une discussion et une illustration de cet Ă©pisode mythologique sur une kylix Ă  figures noires du VIe siĂšcle, on consultera Mainoldi 1984 70-71. 23 Sur le mythe hĂ©siodique des races, voir plus particuliĂšrement Vernant 1985 17-106, ainsi que les analyses rassemblĂ©es dans un ouvrage collectif Blaise et al. 1996. Sur l’ñge d’or dans la pensĂ©e grecque, voir Poirier 1996, Chernyshov 1991-92, Vidal-Naquet 1975 repris dans Vidal-Naquet 1983 361-380. 24 HĂ©siode, Trav. 112-113, trad. Philippe Brunet, LGF. 25 Les hommes d’aujourd’hui, la race de fer vers 176 sq., connaissent au contraire le labeur ponos, la misĂšre et les souffrances; obligĂ©s de travailler la terre pour se nourrir, ils doivent de plus subir les maladies qui d’elles-mĂȘmes automatoi s’acharnent sans cesse sur les malheureux hommes Trav. 103. 26 Les servantes d’or apparaissent comme des auxiliaires indispensables pour le corps infirme d’HĂ©phaĂŻstos cf. Iliade 18, 417, Ă  comparer avec 18, 411 et 20, 37 elles se substituent aux jambes grĂȘles » du dieu afin de soutenir son corps et permettre son dĂ©placement et de ce fait partagent sa peine elles s’empressent, s’essoufflent epoipnuon pour Ă©tayer leur maĂźtre » 18, 412, de la mĂȘme maniĂšre que celui-ci s’empressait poipnuonta pour servir les dieux rassemblĂ©s au banquet 1, 600. Sur la dĂ©marche et la motricitĂ© d’HĂ©phaĂŻstos, voir par ailleurs les remarques de Bolens 2000 chap. 2. 27 Voir Ă©galement Philostrate, Vie d’Apollonios de Tyane 3, 27. 28 Cf. AthĂ©nĂ©e, Deipnosophistes 6, 267 sq., en particulier 267f et 268a, dont nous reprenons des passages trad. J. Wilgaux qui citent les ThĂȘria les BĂȘtes sauvages de CratĂšs, poĂšte comique athĂ©nien du 5e siĂšcle cf. CratĂšs, ThĂȘria, 16, dans PoetĂŠ Comici GrĂŠci, Kassel-Austin 1983, t. 4 92. Voir Morocho Gayo 1977 et Ceccarelli 1992. 29 Notons au passage qu’HĂ©phaĂŻstos ordonne, contraint au travail » les soufflets keleuein, cf. 18, 469 et commande aux automates, de mĂȘme que les maĂźtres donnent des ordres et commandent des travaux Ă  leurs esclaves cf. Iliade 6, 324, 491; OdyssĂ©e 1, 357
. Peut-ĂȘtre n’est-il pas inutile de remarquer Ă©galement que le nombre vingt s’applique aux trĂ©pieds forgĂ©s par HĂ©phaĂŻstos comme Ă  des groupes d’esclaves ou de captives mentionnĂ©es dans l’Iliade 9, 139 et 281 ou dans l’OdyssĂ©e 20, 158; cf. Germain 1954 19. 30 Pollux, Onomasticon 5, 38 ce chien est en effet aphuktos, celui auquel nul ne peut Ă©chapper ». Cette particularitĂ© fut nĂ©anmoins la cause de sa perte, car lorsqu’il fut confrontĂ© au renard de Teumessos qui, quant Ă  lui, ne pouvait ĂȘtre capturĂ©, les dieux pĂ©trifiĂšrent les deux animaux pour rĂ©soudre cette contradiction. L’animĂ© redevint donc inanimĂ©. L’adjectif aphuktos est souvent employĂ© en relation avec HĂ©phaĂŻstos, car nul ne peut se dĂ©faire de ses liens; cf. OdyssĂ©e 8, 299; Souda, HĂȘphaisteios desmos. Voir Detienne & Vernant 1974 268. 31 En suivant la course du soleil. Sur ces circumambulations et leur frĂ©quence, cf. Mehl 2002 42-43. 32 Cf. Apollonios de Rhodes, Argonautiques, IV, 1654sq. 33 C’est ce que suggĂšre le verbe rĂŽomai qui s’applique plus aux servantes qu’au dieu HephaĂŻstos. Les crĂ©atures artificielles au service d’HĂ©phaĂŻstos prĂ©figurent les robots intelligents allant d’Olimpia Ă  C3PO, le cĂ©lĂšbre robot de Star Wars. D’ailleurs, notons avec une pointe d’humour que le terme robot provient du tchĂšque robota signifiant travail forcĂ© ». NĂ© sous la plume du dramaturge Karel Capek, il apparaĂźt en 1920 dans la comĂ©die utopiste Rossum’s Universal Robots. 34 Marie Delcourt 1982 57 force l’interprĂ©tation des mots kopte de desmous en proposant d’y trouver des liens magiques; desmos est Ă  prendre ici au sens de clou » et non de lien », cf. Scholie Ă  HomĂšre, Iliade 18, 379. 35 Voir Ă©galement Iliade 1, 608 et 18, 380. 36 Onians 1999, voir le chap. 2 Organes de la conscience » 39-62 et particuliĂšrement les pages 42-56. 37 Detienne & Vernant 1974 55 l’image du cercle est tout Ă  la fois associĂ©e Ă  la dĂ©marche et Ă  la mĂštis d’HĂ©phaĂŻstos et aux mĂ©canismes des automates. Cf. Ă©galement Frontisi-Ducroux 2000 139. 38 Voir notamment scholie Ă  HomĂšre, Iliade 18, 372. 39 Tous les dĂ©tails de l’apparence d’HĂ©phaĂŻstos peuvent en effet ĂȘtre expliquĂ©s par les commentateurs Ă  l’aide de l’analogie avec le feu; cf. Scholie Ă  HomĂšre, Iliade 18, 415. Voir Ă©galement les remarques de Bolens 2000 chap. 2. 40 Cf. Ă©galement Eustathe, Commentaire de l’OdyssĂ©e 7, 91-94. 41 Eustathe, en bon connaisseur des auteurs anciens, renvoie dans cette allusion aux Rhodiens Ă  un passage de la 7e Olympique de Pindare v. 52. Cf. Bresson 1979 50-53, note 39, 64-67, ainsi que les commentaires de Verdenius 1987 71-74. 42 Dans la continuitĂ© des discussions antiques et byzantines Ă©voquĂ©es par Eustathe, voir Frontisi-Ducroux 2002 472-73, contra Musti 2000, pour lequel, dans la description du bouclier d’Achille, les Ă©lĂ©ments du dĂ©cor doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme vĂ©ritablement animĂ©s, semblables en cela aux automates qui seuls nous occupent dans cet article. 43 Pollux, Onomasticon 5, 38, trad. J. Wilgaux. Citons ici les propos ironiques de Fontenelle, Ă  propos de la thĂ©orie des animaux-machines de Descartes Mettez une machine de chien et une machine de chienne l’une prĂšs de l’autre et il en pourra rĂ©sulter une troisiĂšme petite machine, au lieu que deux montres seront l’une auprĂšs de l’autre toute leur vie, sans jamais faire de troisiĂšme montre. Or, nous trouvons par notre philosophie, Mme B. et moi, que toutes les choses qui, Ă©tant deux ont la vertu de se faire trois, sont d’une noblesse bien Ă©levĂ©e au-dessus de la machine » ƒuvres complĂštes, Paris, 1742, t. 1, p. 31, citĂ© par Beaune, 1980 9. Fontenelle apprĂ©cierait donc Ă  leur juste valeur les crĂ©ations d’HĂ©phaĂŻstos. 44 Cf. Scholie Ă  HomĂšre, Iliade 18, 373 et 470; Scholie Ă  HomĂšre, OdyssĂ©e 20, 518; Simonide, frag. 568 Page. Voir Ă©galement Plutarque, Vie de Marcellus 17, passage dans lequel l’évocation d’une sorte de monstre nĂ© de la science d’ArchimĂšde repose sur l’opposition du corps et de l’ñme psukhĂš/sĂŽma. 45 Pour une prĂ©sentation gĂ©nĂ©rale de l’évolution des thĂ©ories grecques concernant le corps et l’ñme, voir Martin 1995. 46 Federico 1989 offre une Ă©tude exhaustive des sources et des interprĂ©tations; voir Ă©galement Frontisi-Ducroux 2000 125-130. 47 Apollodore, BibliothĂšque 1, 9, 26. 48 Voir cependant les doutes exprimĂ©s dans la postface de l’édition publiĂ©e en 2000, p. 220. 49 La plupart des commentateurs supposent que les vers d’HĂ©siode s’inspirent du passage de l’Iliade, Ă  l’exception notable de West 1978 158, qui propose l’influence inverse. 50 Iliade 3, 63; 4, 309; 9, 513-514, 553; 10, 391; 13, 730; 16, 688; 20, 133; 24, 40-41, 358; OdyssĂ©e, 2, 92; 5, 23; 6, 320; 8, 78; 24, 474. 51 Remarquons cependant que, selon Jan Bremmer 1983 57, aucune hypothĂšse Ă©tymologique proposĂ©e jusqu’à prĂ©sent n’est pleinement satisfaisante. 52 Voir Ă©galement Pucci 1977 88 sq., Loraux 1990 86, Leclerc 1993 119-128. 53 Voir Ă©galement Peigney 1991, Lostoriat Delabroise 2000. 54 Sur l’importance des termes noos, audĂȘ et sthenos dans la conception archaĂŻque du vivant, voir Bremmer 1983; Morris 1992 215 sq.. 55 Les Grecs ont transformĂ© un jeteur de sorts en un artisan du mĂ©tal »; voir Ă©galement les remarques introductives de Wathelet 2000. 56 Ce point est mis en valeur par certaines scholies; cf. par exemple OdyssĂ©e 7, 92, oĂč l’un des scholiastes glose ainsi l’expression homĂ©rique iduiĂȘisi prapidessi, que nous avons dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©e tais epistĂȘmonikĂŽtatais boulais kai sunesesi par les rĂ©flexions et les connaissances les plus savantes ». 57 Les deux divinitĂ©s peuvent intervenir de maniĂšre conjointe, en fonction de leurs propres compĂ©tences, comme nous le voyons dans le processus de crĂ©ation de Pandore c’est bien alors Ă  HĂ©phaĂŻstos qu’il incombe de pĂ©trir la glaise et l’eau pour modeler l’ĂȘtre artificiel. L’intervention d’AthĂ©na est postĂ©rieure. Voir Ă©galement OdyssĂ©e 6, 232-235 = 23, 159-162. Cf. Frontisi-Ducroux 2000 62. Remarquons cependant une exception dans un passage de Pindare dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© 7e Olympique, v. 52, seule AthĂ©na est mentionnĂ©e en relation avec de possibles automates, que Verdenius 1987 71-74 interprĂšte nĂ©anmoins comme des artefacts dĂ©daliques. 58 Sur la similitude entre le feu et l’ĂȘtre vivant, voir par exemple Platon, PhĂšdre 245e, Plutarque, Questions de table 7, 4, 703a-b et Questions romaines 75, 281f. Sur le souffle comme principe vital, voir Martin 1995 21 sq.. 59 Voir les rĂ©flexions stimulantes de Pigeaud 1995, notamment les chapitres 6 Ă  8, ainsi que Bresson 1979 64 sq.. 60 DĂ©dale n’apparaĂźt qu’une fois dans l’Iliade, au chant 18 et Ă  propos d’une place de danse Ă  Cnossos. Selon Sarah Morris 1992, c’est seulement au Ve siĂšcle que se forge la lĂ©gende d’un DĂ©dale sculpteur et architecte, qui trouve cependant son origine dans des influences proche-orientales. Sur l’animation des statues, voir les rĂ©fĂ©rences rassemblĂ©es par Muller-Dufeu 2002 n. 125 sq.. 61 Philostrate, Galerie de Tableaux 1, 16, 3. 62 Pline, Histoire naturelle 34, 75. 63 Aulu Gelle, Nuits attiques 10, 12, 9-10. 64 Pour une histoire de la science grecque, on se reportera Ă  Gille 1983 83-145, Lloyd 1993 194-196 et 287-306. Sur HĂ©ron d’Alexandrie, on dispose maintenant du texte et de la traduction des Livres I et II par Argoud & Guillaumin 1997. Voir Ă©galement Bresson 2004. Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Alexandre Marcinkowski et JĂ©rĂŽme Wilgaux, Automates et crĂ©atures artificielles d’HĂ©phaĂŻstos entre science et fiction », Techniques & Culture [En ligne], 43-44 2004, mis en ligne le 15 avril 2007, consultĂ© le 24 aoĂ»t 2022. URL ; DOI Haut de page Auteurs Alexandre Marcinkowski Crescam, Maison de la recherche en sciences sociales, UniversitĂ© de Rennes 2, place du recteur Le Moal, 35043, Rennes Cedex JĂ©rĂŽme Wilgaux DĂ©partement d’Histoire, Crescam, UniversitĂ© de NantesHaut de page Droits d’auteur Tous droits rĂ©servĂ©sHaut de page Tout au long des annĂ©es 2010, l’intelligence artificielle a Ă©voluĂ© Ă  pas de gĂ©ant et s’est invitĂ©e dans notre vie quotidienne. Alors que la dĂ©cennie touche Ă  sa fin, l’heure est venue de se tourner vers le passĂ© pour rĂ©aliser Ă  quel point l’IA a changĂ© nos vies en dix ans
 Vous souvenez-vous de l’image que vous aviez de l’intelligence artificielle en 2010 ? À cette Ă©poque, pour la plupart d’entre nous, l’IA Ă©tait encore une thĂ©matique principalement rĂ©servĂ©e aux oeuvres de science-fiction. Cependant, en dix ans, cette technologie s’est invitĂ©e dans tous les secteurs industriels, mais aussi dans notre quotidien pour le rendre plus confortable. Une dĂ©mocratisation qui s’explique par plusieurs facteurs
 La rĂ©volution du Machine LearningComment l’IA s’est invitĂ©e dans notre quotidienL’intelligence artificielle et les smartphonesIA et rĂ©seaux sociauxLes assistants virtuels, des crĂ©atures intelligentes
 et artificiellesLa surveillance Ă  l’ùre de l’IADe nombreux secteurs d’applicationLe cĂŽtĂ© sombre de l’IALe futur de l’intelligence artificielle La rĂ©volution du Machine Learning Cet essor fulgurant de l’intelligence artificielle au cours de la dĂ©cennie qui s’achĂšve est en grande partie liĂ©e Ă  la popularisation du Machine Learning ou apprentissage automatique. Cette approche scientifique consiste Ă  laisser les machines apprendre de maniĂšre autonome Ă  effectuer des tĂąches. Or, cette mĂ©thode requiert de larges volumes de donnĂ©es et une puissance informatique colossale pour permettre aux ordinateurs de s’entraĂźner. L’explosion du volume de donnĂ©es gĂ©nĂ©rĂ©es par l’humanitĂ© via les rĂ©seaux sociaux ou l’internet des objets, ainsi que la baisse du coĂ»t et l’augmentation de puissance des ordinateurs sont donc deux des facteurs clĂ©s de l’essor de l’IA. Aujourd’hui, c’est le Machine Learning et sa sous-catĂ©gorie Deep Learning qui se cachent derriĂšre la plupart des projets d’intelligence artificielle. Selon une analyse publiĂ©e en janvier 2019 par Karen Hao, de Technology Review, » le Machine Learning a permis d’égaler voire de surpasser les capacitĂ©s humaines dans des domaines tels que la transcription de discours, la reconnaissance des Ă©motions ou la crĂ©ation de vidĂ©os . Un long chemin vient d’ĂȘtre parcouru, mais nous n’en sommes encore qu’au dĂ©but de la route. D’autres approches telles que le » reinforcement learning » ou les rĂ©seaux gĂ©nĂ©ratifs antagonistes GAN sont de plus en plus utilisĂ©es. Dans un futur qui semble de moins en moins lointain, les machines pourraient ĂȘtre en mesure d’apprendre de la mĂȘme maniĂšre que les ĂȘtres humains
 Comment l’IA s’est invitĂ©e dans notre quotidien Il y a dix ans, l’intelligence artificielle n’était pas encore ancrĂ©e dans notre quotidien. Il s’agissait essentiellement d’une discipline de recherche scientifique. L’une des Ă©tapes clĂ©s de sa dĂ©mocratisation est l’introduction des rĂ©sultats de recherche personnalisĂ©s par Google, en 2010. C’est Ă  ce moment que l’IA a vĂ©ritablement commencĂ© Ă  s’inviter dans nos vies. Depuis lors, l’intelligence artificielle est appliquĂ©e dans une telle variĂ©tĂ© de domaines qu’elle semble dĂ©sormais omniprĂ©sente. On confie d’ailleurs aux machines des responsabilitĂ©s de plus en plus grandes. L’intelligence artificielle a Ă©tĂ© utilisĂ©e pour localiser les victimes de l’ouragan Maria ou pour gĂ©rer le rĂ©seau Ă©lectrique allemand. Elle est aussi exploitĂ©e pour les campagnes Ă©lectorales, Ă  des fins de surveillance ou dans le domaine militaire. À travers quelques exemples particuliĂšrement pertinents, dĂ©couvrez Ă  quel point l’intelligence artificielle a changĂ© le monde en dix ans
 L’intelligence artificielle et les smartphones GrĂące Ă  l’intelligence artificielle, les » smartphones » ont pu devenir rĂ©ellement » smart intelligents au fil des dix derniĂšres annĂ©es. Des fonctionnalitĂ©s telles que la reconnaissance faciale ou les applications de navigation comme Google Maps reposent entiĂšrement sur l’IA. Ainsi, les entreprises telles que Google et Apple cherchent de plus en plus Ă  faire tourner l’intelligence artificielle directement sur les tĂ©lĂ©phones Ă  l’aide de puces spĂ©cialement conçues Ă  cet effet. Ceci permet d’effectuer des tĂąches telles que la reconnaissance de discours directement sur le smartphone plutĂŽt que sur un ordinateur distant via le Cloud. L’objectif est bien entendu de gagner en rĂ©activitĂ©, et de prĂ©server la confidentialitĂ© des utilisateurs. En octobre 2019, Google a ainsi lancĂ© son application de transcription intitulĂ©e » Recorder . Celle-ci est capable d’enregistrer un discours et de le transcrire simultanĂ©ment en temps rĂ©el. Il est ensuite possible pour l’utilisateur de chercher un enregistrement en tapant n’importe quel mot qu’il contient. IA et rĂ©seaux sociaux Les rĂ©seaux sociaux, eux aussi, reposent dĂ©sormais fortement sur l’intelligence artificielle. En 2018, le scientifique IA en chef de Facebook, Yann LeCun, a ainsi dĂ©clarĂ© que » sans Deep Learning, Facebook ne serait que de la poussiĂšre . L’IA permet aux rĂ©seaux sociaux de vous proposer du contenu et des publicitĂ©s personnalisĂ©s, ou encore d’identifier automatiquement vos amis sur les rĂ©seaux sociaux. Elle permet Ă©galement de supprimer automatiquement le contenu haineux Ă  des fins de modĂ©ration. C’est le cas pour Facebook, mais aussi pour les autres rĂ©seaux sociaux tels que Twitter et Instagram
 Les assistants virtuels, des crĂ©atures intelligentes
 et artificielles Nous sommes de plus en plus nombreux Ă  utiliser les assistants virtuels comme Amazon Alexa, Apple Siri ou Google Assistant. Or, ces assistants reposent entiĂšrement sur l’IA. La technologie de Natural Language Processing traitement naturel du langage leur permet de comprendre nos questions ou nos ordres et d’y rĂ©pondre. Tout a commencĂ© avec le lancement de Siri sur iPhone en 2011, suivi par Google Now en 2012 sur Android devenu Google Assistant en 2016. En 2014, Amazon lançait la premiĂšre enceinte connectĂ©e Amazon Echo embarquant son assistant Alexa et amorçait le dĂ©but d’une nouvelle Ăšre. C’est ainsi que l’IA est entrĂ©e dans nos foyers. La surveillance Ă  l’ùre de l’IA L’intelligence artificielle offre de nouvelles possibilitĂ©s pour la surveillance. Il n’est donc pas surprenant qu’elle soit de plus en plus utilisĂ©e Ă  cet effet. La technologie de reconnaissance faciale, en particulier, suscite la controverse et fait rĂ©guliĂšrement les gros titres. Cette technologie permet d’identifier les personnes automatiquement dans une vidĂ©o live ou enregistrĂ©e, ou sur des photos. Pour y parvenir, l’IA compare leurs caractĂ©ristiques faciales avec les visages enregistrĂ©s dans une base de donnĂ©es. Aux quatre coins du monde, la reconnaissance faciale est dĂ©sormais utilisĂ©e dans les aĂ©roports, lors de grands Ă©vĂ©nements ou mĂȘme dans les grandes villes par les autoritĂ©s. Or, de nombreux dĂ©fenseurs de la confidentialitĂ© s’inquiĂštent en constatant que l’IA permet dĂ©sormais de surveiller la population en permanence. De mĂȘme, la polĂ©mique autour de cette technologie est liĂ©e au fait que l’intelligence artificielle soit souvent biaisĂ©e. La plupart des systĂšmes de reconnaissance faciale actuels tendent Ă  manquer de prĂ©cision lorsqu’il s’agit d’identifier des personnes de couleur. Ceci peut donner lieu Ă  une discrimination systĂ©matisĂ©e. Face Ă  cette rĂ©action de rejet, plusieurs villes amĂ©ricaines ont fait le choix de bannir la reconnaissance faciale. C’est le cas de San Francisco, Oakland ou encore Sommerville qui interdisent Ă  la police et Ă  la municipalitĂ© d’utiliser cette technologie. De nombreux secteurs d’application L’intelligence artificielle s’est aussi frayĂ© une place dans un grand nombre de domaines du quotidien. Elle est utilisĂ©e dans le secteur de la santĂ© pour diagnostiquer et gĂ©rer une large variĂ©tĂ© de troubles et maladies. L’IA peut par exemple dĂ©tecter le cancer du poumon avec une prĂ©cision supĂ©rieure aux experts humains, ou surveiller les problĂšmes de santĂ© mentale. De mĂȘme, les oeuvres d’art créées par l’intelligence artificielle sont de plus en plus en vogue. Au fil de la dĂ©cennie, l’IA a créé des compositions musicales, des peintures en tout genre ou mĂȘme des sculptures. En plus de prouve que la machine peut s’avĂ©rer » crĂ©ative , ces oeuvres se vendent parfois Ă  prix d’or sur le marchĂ© de l’art. En 2018, le tableau » Edmond de Belamy est devenu la premiĂšre oeuvre produite par une IA et vendue aux enchĂšres. La crĂ©ation d’oeuvres d’art par l’IA repose gĂ©nĂ©ralement sur les GANs rĂ©seaux gĂ©nĂ©ratifs antagonistes. En confrontant deux rĂ©seaux de neurones, il est possible de laisser l’intelligence artificielle apprendre Ă  imiter le style d’un artiste avec une prĂ©cision souvent impressionnante
 Le cĂŽtĂ© sombre de l’IA Si l’intelligence artificielle permet de rendre nos vies plus confortables, sa dĂ©mocratisation prĂ©sente aussi une facette plus sombre. Outre les risques liĂ©s Ă  la surveillance via reconnaissance faciale, dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©s dans ce dossier, cette technologie peut aussi ĂȘtre utilisĂ©e Ă  des fins de dĂ©sinformation. Les vidĂ©os de type » Deepfake circulent de plus en plus sur la toile. GrĂące Ă  l’IA et aux GAN, il est dĂ©sormais possible de modifier une vidĂ©o pour faire tenir un faux discours Ă  n’importe qui. Il est aussi possible d’intĂ©grer le visage d’une personne sur le corps d’une autre dans une vidĂ©o. Par exemple, des malandrins s’amusent Ă  incruster les visages de cĂ©lĂ©britĂ©s sur le corps d’actrices pornographiques. L’intelligence artificielle peut aussi gĂ©nĂ©rer des articles d’actualitĂ© frauduleux automatiquement, afin de propager des » fake news » infox sur les rĂ©seaux sociaux. DorĂ©navant, et au fil des annĂ©es Ă  venir, il sera donc de plus en plus difficile pour les humains de distinguer le vrai du faux
 Bien que cela ne concerne pas directement la plupart des citoyens dans leur quotidien, l’un des plus grands dangers de l’IA est la crĂ©ation d’armes autonomes. Ces robots, capables d’assassiner une cible automatiquement, risquent fort de poser de grands problĂšmes d’éthique. Fort heureusement, de nombreux dirigeants mondiaux s’érigent contre la production d’IA militaires. Le futur de l’intelligence artificielle À l’évidence, la rĂ©volution de l’intelligence artificielle n’en est qu’à ses dĂ©buts. Au cours des annĂ©es 2020, cette technologie va continuer Ă  se dĂ©velopper et va prendre de plus en plus de place dans nos vies quotidiennes. On peut notamment s’attendre Ă  ce que les assistants virtuels deviennent encore plus utiles et performants pour nous faciliter la vie et automatiser les tĂąches les plus ingrates. En rĂȘvant un peu, on peut imaginer que, dans dix ans jour pour jour, nous aurons presque tous un robot domestique nous permettant de vivre comme les rois d’antan. Cependant, les polĂ©miques liĂ©es Ă  la confidentialitĂ©, Ă  la surveillance ou Ă  la militarisation de l’IA risquent Ă©galement de prendre de l’ampleur. Il est indispensable qu’un cadre Ă©thique soit mis en place, et que les rĂšgles soient appliquĂ©es mĂȘme dans les pays totalitaires. Dans le cas contraire, l’intelligence artificielle risque de transformer nos sociĂ©tĂ©s en vĂ©ritables dystopies
 14 J’ai eu mon fils Ă  38 ans. Contrairement Ă  ma fille, j’ai eu beaucoup plus de mal Ă  retrouver mon poids d’avant grossesse. Avant la grossesse, je pesais 54 kilos, et la balance est restĂ©e bloquĂ©e un moment Ă  59 – 60 kilos, mĂȘme 18 mois aprĂšs la naissance de mon petit garçon. J’avais pourtant repris le sport, je mangeais assez bien, mais malgrĂ© cela je gardais mes kilos en trop et la taille 36 que j’avais l’habitude de porter Ă©tait loin derriĂšre. Le 36, c’était avant ! J’étais rĂ©signĂ©e, et je suis sĂ»re que si tu as quelques kilos Ă  perdre aprĂšs une grossesse et que tu n’y arrives pas, tu regardes avec nostalgie, tes fringues prĂ©fĂ©rĂ©es que tu portais
 avant. Tu as peut-ĂȘtre mĂȘme mis ta balance de cĂŽtĂ© pour Ă©viter de te dĂ©primer quand tu te pĂšses. Faut-il ĂȘtre rĂ©signĂ©e et accepter de voir les kilos s’accumuler ? Avec ces kilos en trop, j’ai ressenti ce que beaucoup de femmes ressentent. J’acceptais mal mon corps, mĂȘme si 6 petits kilos, ça n’est pas grand-chose ! J’avais du mal Ă  fermer mon pantalon, car pour ma part la graisse s’accumule surtout au niveau du ventre. J’étais loin de me sentir sexy, j’avais plutĂŽt l’impression d’avoir un look Bibendum ! C’était comme ça, j’allais avoir 40 ans et j’avais pris les fameux kilos liĂ©s Ă  l’ñge. Et j’étais d’autant plus dĂ©sespĂ©rĂ©e, car je faisais attention Ă  mon alimentation et je faisais du sport intensif une fois par semaine. Et si c’était une histoire d’hormones Les femmes prennent en effet en moyenne plus de 7 kilos entre 20 et 50 ans. Mais ça n’est qu’une moyenne, certaines prennent beaucoup plus et d’autres restent minces, avec un corps sculptĂ©, mince, ferme et mĂȘme Ă  50 ans aprĂšs la mĂ©nopause. Pourquoi ? Est-ce juste une question d’injustice ? Absolument pas ! J’ai fait des recherches pour comprendre ce qui se passe et mes nombreuses lectures m’ont conduites sur la piste des hormones. C’est quoi une hormone exactement ? Les hormones sont des messagers dans notre corps. Elles sont produites par des glandes. Elles agissent en gĂ©nĂ©ral Ă  distance de la glande qui les a produites, car elles sont libĂ©rĂ©es dans le sang. Un exemple, l’insuline et le glucagon sont les hormones qui rĂ©gulent le taux de sucre dans notre sang. Elles sont produites par le pancrĂ©as. Si les quantitĂ©s de sucre consommĂ© sont trop importantes, l’insuline va favoriser le stockage de sucre sous forme de 
 GRAS ! D’autres exemples d’hormones La leptine contrĂŽle la sensation de faim. La GhrĂ©line est l’hormone qui stimule notre appĂ©tit. La mĂ©latonine est l’hormone du sommeil Le cortisol est aussi connu comme Ă©tant l’hormone du stress L’ƓstrogĂšne et la progestĂ©rone sont les hormones sexuelles produites majoritairement chez les femmes. La testostĂ©rone est l’hormone sexuelle produite majoritairement chez les hommes. Les femmes en produisent aussi mais en moindre quantitĂ©. La thyroxine T4 et la triiodothyronine T3 sont les hormones produites par la thyroĂŻde Le dĂ©sĂ©quilibre de nos hormones peut perturber notre poids
 mais pas uniquement Les hormones peuvent agir Ă  de trĂšs faibles doses, mais elles peuvent ĂȘtre perturbĂ©es et ne plus assurer correctement leurs fonctions. Parfois, elles vont devenir alors trop actives et dans d’autres cas, elles ne le sont plus assez. Des hormones mal rĂ©gulĂ©es peuvent perturber notre santĂ© et bien-ĂȘtre avec diffĂ©rents types de symptĂŽmes comme prise de poids ou parfois au contraire perte de poids troubles de l’humeur fonte musculaire et osseuse perte de cheveu perte de libido fatigue excessive envie importance de sucre vieillissement accĂ©lĂ©rĂ© de la peau Pourquoi nos hormones se dĂ©sĂ©quilibrent ? Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles nos hormones peuvent se dĂ©sĂ©quilibrer. Chez la femme, lors de la mĂ©nopause par exemple, les niveaux d’ƓstrogĂšnes diminuent de maniĂšre importante, mais il s’agit d’un phĂ©nomĂšne complĂštement naturel. les grossesses la malbouffe les rĂ©gimes Ă  rĂ©pĂ©titions les carences la pollution le stress un choc psychologique certains mĂ©dicaments dont certaines pilules contraceptives perturbateurs endocriniens Ces perturbateurs peuvent ĂȘtre contenus dans certains aliments, les emballages, l’eau, les cosmĂ©tiques, les produits d’entretien, l’air que nous respirons, la cigarette... D’origines naturelle ou artificielle, ils perturbent le fonctionnement de nos glandes qui produisent les hormones. Certains d’entre eux miment les activitĂ©s des hormones et interfĂšrent donc avec leur fonction. Rééquilibrer tes hormones pour retrouver ton poids idĂ©al Si tu as un surpoids et que tu n’arrives pas Ă  te dĂ©barrasser de tes kilos superflus, malgrĂ© une alimentation saine mais aussi malgrĂ© une activitĂ© physique rĂ©guliĂšre, peut-ĂȘtre que ça vient de tes hormones. Comment rééquilibrer tes hormones naturellement et retrouver ton poids idĂ©al. Je te partage mon expĂ©rience, et comment j’ai perdu mes quelques kilos en trop ! Dans cet article, nous allons commencer par abordĂ© deux hormones le cortisol et l’ƓstrogĂšne. Rééquilibrer le cortisol l’hormone du stress. Si tu es stressĂ© chronique, c’est-Ă -dire que ton stress dure dans le temps et que tu n’arrives pas Ă  le gĂ©rer, ton hormone du stress, le fameux cortisol, va ĂȘtre prĂ©sent en trop grosse quantitĂ© dans ton sang. Or, trop de cortisol est associĂ© Ă  une prise de gras, souvent au niveau du ventre mais aussi Ă  une importante rĂ©tention d’eau. Pour redescendre le cortisol Ă  un niveau normal, il faut absolument que tu apprennes Ă  gĂ©rer ton stress et ceci tous les jours. 1- Tous les jours, offre-toi un moment rien qu’à toi, pour te reconnecter Ă  toi-mĂȘme, Ă  ton intĂ©rieur. Tu pourras difficilement changer ton monde extĂ©rieur, mais tu peux dĂ©cider de ta maniĂšre de le percevoir. Einstein disait Il y a deux façons de voir la vie l’une est de croire que les miracles n’existent pas, l’autre est de croire que tout est un miracle. » Tu peux dĂ©cider de voir le cotĂ© positif des choses
 ou pas ! L’optimisme ça s’apprend. Le bonheur est en effet comme un muscle. Il faut le travailler rĂ©guliĂšrement. C’est comme pour le sport, pour avoir des rĂ©sultats, il te faut ĂȘtre persĂ©vĂ©rante et surtout rĂ©guliĂšre. Un petit pas tous les jours vers ton bien-ĂȘtre est bien plus puissant, qu’un pas de gĂ©ant de temps en temps. 2- RĂ©duis le cafĂ© Le cafĂ© provoque une augmentation de cortisol, surtout si tu en consommes beaucoup et que tu es stressĂ©e. Le stress plus la cafĂ©ine ne font qu’accentuer le taux de cortisol. 3- Evite les activitĂ©s physiques trop longues PrivilĂ©gie plutĂŽt, des activitĂ©s courtes. L’entraĂźnement fractionnĂ© de haute intensitĂ© HIIT cardio, est un entrainement court et intense qui te permet de bruler des calories jusqu’à 72h aprĂšs ta sĂ©ance. Perso, je fais Ă  prĂ©sent des sĂ©ances courtes mais rĂ©guliĂšres, c’est Ă  dire au moins trois fois par semaine. Je te prĂ©pare une vidĂ©o prochainement avec un entrainement type HIIT. J’évite aussi de faire des activitĂ© sportives trop intenses le soir, voir mĂȘme en fin d’aprĂšs-midi, car elles m’empĂȘchent de bien dormir. 4- Ne fais surtout pas de rĂ©gimes restrictifs Ils stressent ton corps en provoquant des carences et accentuent les effets nĂ©fastes du cortisol. De toute façon, les rĂ©gimes ne fonctionnent pas, si c’était le cas, ça se saurait et quasi tout le monde serait mince ! 5- Soigne ton sommeil Si ton sommeil est insuffisant ou de mauvaise qualitĂ©, ton corps et ton cerveau ne se reposent pas complĂštement et sont trop souvent en alerte et ceci avec l’aide du cortisol. DĂ©couvre en cliquant ici 10 conseils pour bien dormir. Le stress impacte Ă©galement l’équilibre entre ƓstrogĂšne et progestĂ©rone. Rééquilibrer l’estrogĂšne Certaines femmes produisent trop d’estrogĂšne ou arrivent moins bien Ă  l’éliminer. On parle alors de dominance en ƓstrogĂšne ou insuffisance de progestĂ©rone. Ces deux hormones idĂ©alement devraient s’équilibrer. Quels sont les symptĂŽmes d’une dominance en estrogĂšne Ils sont nombreux. Si tu expĂ©rimentes plusieurs de ces symptĂŽmes, il se peut que tu es une dominance en ƓstrogĂšne. Saute d’humeur AnxiĂ©tĂ© DĂ©pression IrritabilitĂ© Syndrome prĂ©menstruel Troubles des rĂšgles irrĂ©guliĂšres, trop longues ou trop courtes, trop abondantes Maux de tĂȘte Prise de poids notamment au niveau du ventre Baisse de libido RĂ©tention d’eau Troubles du sommeil Gonflement et sensibilitĂ© au niveau des seins Fibromes aux seins Pour amĂ©liorer tes niveaux ƓstrogĂšne. 1- Mange des produits frais, bruts et bio de prĂ©fĂ©rence. Certains pesticides ou autres molĂ©cules issus soit des traitements ou mĂȘme prĂ©sentes dans les emballages sont des perturbateurs endocriniens qui peuvent imiter la fonction de l’ƓstrogĂšne et accentuer sa dominance. 2- Attention aux cosmĂ©tiques ParticuliĂšrement ceux qui ne se rincent pas. Ils peuvent aussi contenir des perturbateurs endocriniens qui peuvent traverser la peau et pĂ©nĂ©trer dans notre organisme. Ça ne sert Ă  rien de s’étaler des tonnes de crĂšmes hydratantes sur tout le corps, Ă  moins d’avoir de sĂ©rieux problĂšmes de sĂ©cheresse cutanĂ©e. 3- PrĂ©serve ton foie Pourquoi, je te parle de foie, car c’est lui qui Ă©limine les excĂšs d’estrogĂšne que tu as dans le sang. Si ton foie est dĂ©jĂ  saturĂ©, il aura du mal Ă  assure sont Ă©limination. Pour en savoir plus et aller plus loin, je te propose de lire l’article DĂ©tox, 11 maniĂšres d’aider ton foie ». 4- Attention aux phytoestrogĂšnes, varie ton alimentation en produits bruts et frais bien sĂ»r ! Certains vĂ©gĂ©taux contiennent des molĂ©cules naturelles, trĂšs proches des ƓstrogĂšnes. On parle de phytoestrogĂšnes. Le soja fait partie des plantes riches en phytoestrogĂšnes mais la plupart des lĂ©gumineuses en contiennent. Consommer en trop grosse quantitĂ©, les phytooestrogĂšnes peuvent favoriser des troubles hormonaux. Mon conseil est donc de varier son alimentation le plus possible et de consommer mĂȘme avec modĂ©ration les produits Ă  base de soja qui sont souvent considĂ©rĂ©s comme une alternative saine aux produits laitiers ! Alternative oui, mais ça n’est pas une raison pour en abuser ! Dans le prochain article, je continuerai de te parler de d’autres hormones importantes Ă  rééquilibrer pour maintenir ton poids ou perdre du poids et surtout pour prĂ©server ta santĂ© et ton bien-ĂȘtre. Laisse-moi tes commentaires sous cet article ou tes questions. Je me ferais un plaisir de te rĂ©pondre. RĂ©fĂ©rences Geiker NRW, Astrup A, Hjorth MF, Sjödin A, Pijls L, Markus CR. Does stress influence sleep patterns, food intake, weight gain, abdominal obesity and weight loss interventions and vice versa? Obes Rev. 2018 Jan;19181-97. Hewagalamulage SD, Lee TK, Clarke IJ, Henry BA. Stress, cortisol, and obesity a role for cortisol responsiveness in identifying individuals prone to obesity. Domest Anim Endocrinol. 2016 Jul;56 SupplS112-20. Kong Z, Sun S, Liu M, Shi Q. Short-Term High-Intensity Interval Training on Body Composition and Blood Glucose in Overweight and Obese Young Women. J Diabetes Res. 2016;20164073618 Lichten E. Are the estrogenic hormonal effects of environmental toxins affecting small intestinal bacterial and microfilaria overgrowth? Med Hypotheses. 2017 Nov;10990-94 Pascoe MC, Thompson DR, Jenkins ZM, Ski CF. Mindfulness mediates the physiological markers of stress Systematic review and meta-analysis. J Psychiatr Res. 2017 Dec;95156-178. Photos Pixabay La morale existe elle dans la nature dans l'absolu ou est ce une crĂ©ation de l'esprit ? artificielle la morale est une construction humaine La morale est dĂ©jĂ  comprise, donc superficielle. Elle n'en demeure pas moins naturelle. Message Ă©ditĂ© le 16 mai 2022 Ă  232859 par EL-TONTO La morale est un produit de l'Ă©volution. Le 16 mai 2022 Ă  232716 Comme la sĂ©lectionComment on sait dans l'Ă©tat naturel si quelque chose est bien ou mal ? C’est mĂ©taphysique selon moi Essentiellement artificielle, puisque la morale naturelle serait plutĂŽt tout ce qui permet de maximiser les chances de transmettre ses gĂȘnes. Artificielle c'est Ă©vident, regardez ceux qui naissent dans les cartels, leur morale est totalement diffĂ©rente de la nĂŽtre. Le 16 mai 2022 Ă  232905 Le 16 mai 2022 Ă  232716 Comme la sĂ©lectionComment on sait dans l'Ă©tat naturel si quelque chose est bien ou mal ?La morale n’existe que dans ta tĂȘte car tu es dotĂ© d’altruisme et d’une conscience. Ta morale n’est lĂ  uniquement car tu penses devoir rendre des comptes Ă  quelqu’un si tu fais quelque chose de bien ou de mal quelqu’un physiquement gĂ©nĂšre une douleur perceptible physiquement chez la personne agressĂ©e. La douleur n’est pas un phĂ©nomĂšne agrĂ©able. Il en va de mĂȘme pour la douleur psychique. En consĂ©quence, faire du mal Ă  quelqu’un physiquement ou psychologiquement est contraire Ă  la morale. De part notre rĂ©alitĂ© biologique, la morale est naturelle. Le 16 mai 2022 Ă  233147 Le 16 mai 2022 Ă  232905 Le 16 mai 2022 Ă  232716 Comme la sĂ©lectionComment on sait dans l'Ă©tat naturel si quelque chose est bien ou mal ?La morale n’existe que dans ta tĂȘte car tu es dotĂ© d’altruisme et d’une conscience. Ta morale n’est lĂ  uniquement car tu penses devoir rendre des comptes Ă  quelqu’un si tu fais quelque chose de bien ou de malcette morale n'existe qu'en Europe, dans les sociĂ©tĂ© asiatique, la honte prime sur la morale et dans les sociĂ©tĂ© africaine c'est la peur qui rĂ©gis la morale Les bouddhistes disent qu'on est par essence des ĂȘtres de compassion. Le 16 mai 2022 Ă  233251 Le 16 mai 2022 Ă  233147 Le 16 mai 2022 Ă  232905 Le 16 mai 2022 Ă  232716 Comme la sĂ©lectionComment on sait dans l'Ă©tat naturel si quelque chose est bien ou mal ?La morale n’existe que dans ta tĂȘte car tu es dotĂ© d’altruisme et d’une conscience. Ta morale n’est lĂ  uniquement car tu penses devoir rendre des comptes Ă  quelqu’un si tu fais quelque chose de bien ou de malcette morale n'existe qu'en Europe, dans les sociĂ©tĂ© asiatique, la honte prime sur la morale et dans les sociĂ©tĂ© africaine c'est la peur qui rĂ©gis la morale Ça tombe bien on est en Europe Mon chat avait fait tomber mon ordi portable. Il c'Ă©tait cachĂ© avant que je vois l'ordi par terre. Donc naturelle car il savait qu'il avait fait une connerie. Message Ă©ditĂ© le 16 mai 2022 Ă  233637 par EL-TONTO Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ?

elle est parfois artificielle ou bien encore naturelle